Annales des Mines (1838, série 3, volume 14)
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338 EXPÉRIENCES SUR LA FLAMME PERDUE point. L'alimentation n'été continuée avec de l'eau
puisée dans le condenseur ; on a amené le niveau 2 au-dessus du premier. (Nous appeld'eau à
lerons n la hauteur du flotteur au-dessus du niveau o,453.) A ce point l'alimentation a été arrêtée , on a brassé l'eau de la chaudière, et on a pris la tempé-
rature qui était de 40 centig. Les issues de la chaudière ont été fermées, et l'on a commencé à la chauffer en brêlant de la houille sur la grille de recours. On a été obligé de recourir à ce moyen, parce que la flamme du gueulard était employée à chauffer la chaudière encore en activité. Après 1'15' de chauffe, un manomètre à mer-
cure placé près de la chaudière marquait i 1/16 atm. de tension de la vapeur, n égalait o'n,1.28. Ainsi, à peine l'eau était-elle entrée en ébullition, que le flotteur a été soulevé par le mouvement de
l'eau. Nous ferons de suite remarquer que la
marche du -flotteur éprouve des perturbations très-
sensibles dans certaines circonstances qu'on a cherché à déterminer dans cette première expérience , ainsi que nous le verrons plus bas. La première expérience a donné les résultats suivants Temps de chauffe.
1,- 15'
Tension de la vapeur,
1 7`em
1
45
1
2
3
1
2 2 3
38 53
3
11
3
37
3
52
223
IL,
1
14 2 2
7:
24 2 3
Hauteur du flotteur,
n =128 132 128 143 146 149 152 153 150 148
DES HAUTSFOURNEAUX.
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A. ce tableau , on peut ajouter les observations suivantes
Pour arriver à la tension de 2 1/2 atmosphères v qui est celle habituellement pour faire marcher la soufflerie , on a brûlé 215 kilogrammes de houille de Saarbruck , seconde qualité. Comme le volume d'eau de la chaudière était de 5.467 li-
tres à 41 degrés, il renfermait 224.147 calories. L'eau à 2 1/2 atmosphères avant 128°,8, il s'ensuit
que les 215 kilogrammes de houille ont fourni 480.002 calories, c'est-à-dire 2.231 calories par ki-
logramme. Le kilogramme de houille deuxième qualité donnant 6.345 calories au calorimètre, on voit qu'on a utilisé seulement 35 pour 0/0 de la houille au profit du chauffage de. l'eau ; tandis qu'on admet qu'un bon foyer utilise Go p. o/o. La faiblesse de ce résultat provient de ce que la même houille a servi à chauffer les parois encore froides des carneaux. Quoi qu'il en soit, on voit que la quantité de charbon à brûler pour mettre la machine en mouvement, après un long arrêt du fourneau, n'est pas grande... L'expérience a prouvé que la tension baisse de 2 1 / 2 atmosphères,
à i atmosphère 2/3, au bout d'une heure et demie d'arrêt. Avec cette dernière tension la machine est remise aisément en train sans ajouter de charbon sur la grille. Si l'arrêt dure plus longtemps, il faut recourir à ce dernier moyen ; niais cela arrive trèsrarement, et la quantité de houille qu'on est obligé de brûler est insignifiante. En examinant dans le tableau ci-dessus la marche du flotteur, on s'aperçoit que le mouvement
de l'eau en ébullition le fhit monter à mesure que la tension augmente. La progression est assez rapide jusqu'à 3 atmosphères ; là elle semble s'a r-