Annales des Mines (1838, série 3, volume 14)
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EXPÉRIENCES SUR LA FLAMME PERDUE
rêter. Il est donc nécessaire d'avoir égard à cette. circonstance pour rectifier les observations des expériences faites dans les limites de deux à trois atmosphères, et fon peut admettre que pour évaporer O,12 d'eau tranquille il faut, lorsqu'elle est en mouvement, évaporer orn,t5 de hauteur d'eau. On a d'ailleurs observé que l'eau devient plus tranquille dès qu'on donne une issue à la vapeur. En opérant ainsi, on sera certain d'obtenir des résultats qui seront au-dessous de l'effet maximum que peut donner la flamme du gueulard. Ayant retiré la houille de la grille et laissé. tomber la tension de la vapeur depuis 3 atmosphères jusqu'à 2 112 , qui est celle sous laquelle on s'est proposé de faire l'expérience, on a laissé arriver la flamme du gueulard sous la chaudière. En même temps on a fàit passer la vapeur dans le
cylindre de la machine, en prenant la précaution d'en laisser échapper par le tuyau de trop plein, lorsque la tension dépassait 2 1/2 atmosphères. Depuis cet instant le flotteur est descendu à
zéro en ï Io'. Le volume d'eau évaporé a été de 666 litres. (Nous entendons parler d'eau en. Nous aurons donc le nombre de calories donné
par cette opération en calculant celui renfermé dans 666 kilogr. de vapeur à 2 1/2 atmosphères. Appliquant cette donnée à la formule
p ( 55o +t) p étant le poids donné de vapeur, t la température , on obtient 452.080 calories en 70 minutes, ou 387.497 par heure.
34i. Ce nombre représente l'effet utile que donne la flamme du gueulard du fourneau de Niederhronn , avec la machine décrite. En partant de cette donnée et de celles admises par l'expérience sur la production de la vapeur au moyen du charbon, on est conduit à quelques résultats qu'il est intéressant de résumer ici. Supposons que les dispositions de la chaudière et de son foyer n'aient rien laissé à désirer sous le rapport de la perfection, alors on aurait utilisé Go pour wo de la chaleur donnée par la flamme du gueulard, dont la caloricité serait représentée par 645.828 calories. De ce nombre il est facile de déduire la quantité de charbon qu'il faudrait brûler, pour obtenir un effet égal à la flamme du gueulard ; car un kilogramme de charbon ordinaire contenant 0,20 d'eau donnant 6.000 calories, on aurait : 107k,6. DES HAUTS-FOURNEAUX.
Comme au moment de l'expérimentation le fourneau, qui était en bonne allure, recevait 210 kilog. de charbon par heure (1 4 charges à 18o kil. par 12 heures), il en résulte qu'il se perdait par le gueulard Si p. 0/0 du combustible employé, ou bien encore 2.582 kilogrammes de charbon par jour qui, au prix moyen de 6 fr. les too kilogrammes, représente une somme de 56.545 fr. par haut-fourneau pour une année.
On peut encore déduire des données précédentes la force en chevaux que donne la flamme du gueulard. En effet, on estime qu'un chevalvapeur, pour une machine de Woolf, consomme par heure 3 à 3 1/2 kilogrammes de houille par cheval, correspondant à 4',17 de charbon de bois ; ou bien encore 21.000 à 25.000 calories. Adoptant ce dernier nombre, nous aurons 25 chev., 8: