Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1838, série 3, volume 14)

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Terrein effire

Vire Granville.

TERRAINS DE :TRANSITION

Des grès schisteux- micacés rougeâtres, contenant quelques galets. 2° Des grès 'siliceux jaunâtres légèrement micacés. Les couches de ces grès sont séparées par des lits minces, schisteux et très-micacés. A la partie supérieure de ces carrières , le grès siliceux est très-compacte et se casse en fragments pseudoréguliers. A Villedieu et Fleury, entre Vire et Granville; etle grès inférieur du terrain silurien présente des caractères particuliers qui l'ont fait prendre pour

du grès bigarré; il est schisteux, micacé, coloré en rouge et mélangé de parties verdâtres claires.

La faible inclinaison de ces grès, qui ne

s'élève pas au-dessus de 6 degrés, rend cette association naturelle, mais quand on suit cette formation jusque près de Granville , on voit les couches se relever, elles alternent alors avec un calcaire qui Poudingue siliceux.

ne laisse plus aucun doute sur l'âge des grès. Les premières couches , qui reposent à SainteCécile immédiatement sur le granite des mon-

tagnes de Vire, sont formées d'un poudingue quartzeux, grossier, presque sans adhérence ; la facilité avec laquelle ce grès se désagrège, l'irrégularité de ses couches presque horizontales, me l'ont fait confondre dans les premiers moments avec les poudingues tertiaires qui recouvrent un grand nombre de plateaux de la Normandie, mais en avançant vers l'Ouest ce poudingue est recouvert Villedieu par un grès schisteux rougeâtre mi-

cacé, qui appartient au terrain silurien, de sorte

que le poudingue dépend de ce même ter-

rain , et en forme les couches inférieures. A Fleury, à Camprepus et à Beauchamps , ce grès est exploité pour meules et pour moêllons ; dans

359 cette première localité, le schiste est très-micacé, il forme des couches minces, régulières, de 2 à 4 pouces de puissance ; à Beauchamps , on voit le poudingue au-dessous des couches schisteuses; ces dernières alternent avec des argiles schisteuses rouges qui se délitent en petits fragments comme dans legrès bigarré; quelques couches verdâtres, également micacées, viennent ajouter de la resDE L'OUEST DE LA FRANCE.

semblance entre ce grès et le grès bigarré. Du

reste, cette similitude de caractères entre des grès d'époques différentes est constante. Si on étudie la formation qui nous occupe, ex- Dévelorrement

clusivement sur la route de Granville , on peut gdrèsZilec,!1:és.de conserver des doutes sur son âge , mais entre cette ville et Coutances, il est facile d'éclaircir cette question ; cette même formation se prolonge au Nord, elley constitue les landes du Parquet, et on la voit à Hienville, une lieue avant Coutances, avec les mêmes caractères qu'à Villedieu. En

effet , il existe des poudingues à la partie inférieure de l'escarpement, puis des grès rougeâtres micacés , seulement les poudingues se prolongent dans les grès et ces deux roches alternent à plusieurs reprises ensemble. Des argiles schisteuses rouges et vertes en couches nombreuses et puis-

santes recouvrent les grès micacés ; ces différentes couches, associées d'une manière intime, forment un ensemble qui plonge de 25° au N. 12°E. la stratification correspond donc à celle qui carac-

térise le terrain silurien ; outre cette preuve , Calcaire interon en trouve à quelques pas de Hienville une calé dans le grès encore plus positive, qui résulte de la présence a Hie1"ille. du calcaire exploité de l'autre côté du pont, au milieu même du grès schisteux; ce calcaire d'un gris clair renferme les mêmes productus que j'ai