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Annales des Mines (1838, série 3, volume 14)

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DITES FONTES BLANCHES DU RHIN. SUR LES FONTES BLANCHES MIROITANTES,

ceuse , ce qui serait très-nuisible dans l'affinage

pour acier. En outre une partie de l'oxide manganique se réduisant quand il est en forte proportion la fonte prend un contenu notable en manganèse ; et, pendant l'affinage, le silicium de celle-ci est enlevé plus facilement par l'effet de foxide de ce métal, qui a plus d'affinité pour la silice que roxide de fer, en sorte que l'oxidation du silicium se fait plus promptement , que la fonte demande une action oxidante moins prolongée , et que l'on obtient un acier moins ferreux et plus homogène (3). Pour la production des fontes miroitantes , le minerai peut être un peu moins fusible que pour celle des fontes blanches non miroitantes ; dans les fourneaux de la Prusse rhénane il faut une température plus élevée, une réduction et une cémentation un peu plus avancée pour leur production que pour celle de ces dernières (4). 4.

Observations diverses.

Il est aisé de rendre blanche la fonte grise de ces fourneaux , ainsi que toutes les fontes grises en général, il suffit à cet eifet de rendre sa solidification très-prompte. Plus la chaleur de cette fonte grise liquéfiée a été grande et sa solidification ralentie, moins cette fonte devient blanche par le refroidissement ; elle devient truitée , faiblement grise , ou enfin trèsgrise, suivant que ce phénomène se fait plus lentement , et que la l'otite liquide a été portée à une plus haute température ; jamais on ne peut la faire arriver par le refroidissement à prendre une texture à grandes lames miroitantes; elle est au con-

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traire toujours compacte ou du moins à grains très-fins ou fibreuse, quand elle a été blanchie par le refroidissement. La fort-nation du graphite des fontes grises dans

les fourneaux à fonte miroitante , n'a lieu que lorsque la température est au plus haut degré aussi ne parvient-on à changer la fonte miroitante

en fonte grise qu'en la tenant liquide pendant quelque temps à un très-haut degré de chaleur; M. Stengel a trouvé crue si on la refond sans prendre cette précaution, on obtient de nouveau de la fonte blanche miroitante , quelque soin que l'on

prenne à la refroidir lentement et à retarder sa solidification.

Quand les fontes blanches contiennent peu de carbone, on ne peut les convertir en fontes grisés. qu'à une température bien plus élevée que celle nécessaire pour produire le même -effet sur des fontes riches en carbone, sans doute parce qu'elles sont plus réfractaires que ces dernières. Quand le contenu en carbone est plus faible encore, elles ne se convertissent plus qu'en l'ottte adoucie, et l'on ne parvient plus à produire la formation du graphite. On peut encore donner une couleur grise aux fontes blanches , en les adoucissant, c'est-à-dire en les tenant longtemps rougies à une température élevée, mais sans les fondre et en les préservant de

l'action de l'air et de matières oxidantes; alors les fontes blanches perdent leur dureté, prennent une certaine tenacité et une couleur grise et deviennent ce que l'on appelle fonte adoucie; leur couleur grise n'est pas due dans ce cas au graphite, car il n'y en a pas du tout dans les fontes blanches adoucies; c'est un état de fer analogue à l'acier non Turne .XIF, 1838.

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