Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1839, série 3, volume 15)

Annales des Mines (1839, série 3, volume 15)

Page : Image 29

Révision de 27 janv. 2015 08:51:23, edited by Anonymes

56

ROCHES FOSSILIFÈRES

tout des couches isolées qui sont propres à certaines localités, et qui peuvent devoir leur origine , ou du moins leur séparation tranchée d'avec les terrains supérieurs ou inférieurs, à des

causes purement locales, et à des soulèvements secondaires.

D'après l'intime liaison qui existe entre les

fossiles du calcaire carbonifère et ceux du terrain

de transition en général , nous ne devons pas nous étonner de trouver, dans le calcaire de l'Eifel et dans les grauwackes sur lesquelles il repose, systèmes de couches qui, l'un et l'autre, doivent être regardés comme des parties récentes de la formation de transition un nombre assez considérable de fossiles qui , plus tard, se montrent de-nouveau dans le calcaire carbonifère. Les formes qui caractérisent en général le terrain de transition comme le plus ancien terrain fossilifère, telles que les Orthocércttites , les Goniatites , les

Trilobites, et les différents genres de Brachiopodes, qui ne se retrouvent plus clans les formations plus récentes, appartiennent aussi, presque sans exception, au calcaire carbonifère ; ce ne sont, par conséquent, que de légères différences dans le développement et le mode de distribution des divers genres, qui peuvent distingu er un terrain par rapport à l'autre. Voici , en peu de mots, les

points essentiels qui résultent de la comparaison des fossiles du calcaire de l'Eifel avec ceux du calcaire carbonifère. Quant à ce qui regarde les Brachiopodes, les diffé rentes formes du genre Térébratule se retrouvent également dans le calcaire de l'Eifel et dans le calcaire carbonifère ; les Térébratules plissées sont très-rares dans le calcaire carbonifère du

DU TERRAIN DE TRANSITION DU RHIN.

57

Rhin; au contraire, on y rencontre plusieurs espèces lisses caractéristiques. La T. prisca Schl. est un des fossiles les plus répandus et les plus communs du calcaire de l'Eifel , je révoque en doute sa présence dans le calcaire carbonifère. Le genre Delthrris, ou beaucoup plus exactement, d'après la division de M. de Buch , le genre Spi-. rifer est encore plus également répandu dans les deux terrains, principalement les Ostiolati et les Impressi. On doit d'autant moins s'en étonner, que des espèces très-voisines se trouvent dans des terrains beaucoup plus récents , dans le Zechstein et le Lias. Le Sp. aperturatus .Schl. ne se trouve que dans le calcaire de l'Eifel ; contraire, le S'p. trigonalis Sow. peut être regardé comme très-caractéristique pour le calcaire carbonifère. L'Orthis paraît tout à fait manquer dans le calcaire carbonifère; déjà, dans le calcaire de l'Eifel , les espèces peu nombreuses -qui s'y trouvent sont rares ; ce genre semble appartenir spécialement aux calcaires de transition

du nord, qui sont plus anciens. C'est exactement le contraire pour le Productus ; ce genre ne manque, il est vrai, ni dans le calcaire de transition

de la Suède, ni dans le calcaire de l'Eifel , cependant les espèces qui s'y trouvent sont peu nombreuses et rares ; au contraire, il présente la plus grande variété d'espèces dans le calcaire carbonifère , pour lequel on doit signaler surtout,

comme caractéristiques, les Pr. antiquatus , co-

.moides et punctatus , formes qui manquent tout à fait dans le calcaire de l'Eifel. Parmi les Nautilacés , les Cyrtocératites et les espèces rangées par M. Goldfuss dans le genre Spirula , sont