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AÉRAGE

corps en ignition. De l'azote ou du gaz acide carbonique ajoutés, même en assez faible proportion, à un mélange explosif d'air et d'hydrogène proto-carboné, affaiblissent, ou même préviennent la détonation. e' d'acide carbonique , ajouté au mélange le plus explosif, suffit pour la prévenir. L'hydrogène proto -carboné, mêlé à l'air atmosphérique, peut-être respiré sans danger, toutes les fois qu'il ne constitue pas plus du tiers du volume total; passé ce terme, il y aurait asphyxie par insuffisance d'oxygène. L'hydrogène proto-carboné n'est point soluble dans l'eau, n'est point absorbé par les alcalis , et n'est pas non plus décomposé par le chlore gazeux, si ce n'est sous la double influence de la lumière et de l'humidité;; circonstances qui ne se trouvent pas réunies: dans les mines.' Des boules composées d'argile et d'éponge de platine, mêlés ensemble dans des proportions convenables (une partie de platine et deux d'argile), jouissent de la propriété de déterminer la combinaison lente, sans flamme, de l'oxygène et de l'hydrogène. Il est vraisemblable que, convenablement préparées, les boules de platine détermineraient également la combustion , lente et sans flamme, de l'hydrogène proto - carboné mêlé à l'air atmosphérique. Le docteur Aloys Wehrle a proposé d'en faire usage pour détruire, sans danger, le gaz inflammable , dans les mines où il existe (Die Gruben Wetter,, von doctor Aloys Wehrle.---Vienne, 835, p. 66). sous ne croyons pas à l'efficacité de ce moyen, et nous donnerons plus loin les motifs de notre opinion. L'hydrogène proto-carboné est assez abondant dans la nature ; il se dégage de la vase des marais,

DES MINES.

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et de toutes les eaux stagnantes, ou dont le cours est lent. Dans quelques localités, il s'écoule par les fissures naturelles du sol, et donne lieu aux feux naturels , qui existent dans plusieurs endroits. Les forages exécutés, pour l'exploitation par dissolution du sel gemme, ont amené quelquefois des jets naturels et abondants de ce gaz. Il parait qu'on utilise, en Chine, la chaleur développée par la combustion de semblables jets, pour l'évaporation des eaux salées. On cite aussi quelques exemples de sa présence, dans des mines de sel gemme, exploitées par galeries souterraines. C'est principalement dans les mines de houille qu'il se développe ; il est désigné par les mineurs sous le nom de grisou, ou d'air inflammable. Il s'échappe des cellules de la houille exploitée, avec un léger bruit, analogue à celui que produit l'eau échauffée, dans les instants qui précèdent l'ébul-

lition tumultueuse ; c'est le plus souvent dans les couches de houille grasse, qu'on le rencontre;

néanmoins il y en a aussi quelquefois dans des mines de houille maigre, et il s'en faut de beaucoup que toutes les houilles grasses en laissent dégager. Il arrive fréquemment que, dans une même couche, certaines parties donnent du gaz inflammable, tandis que d'autres en sont exemptes;

l'on a remarqué que ces parties étaient ordinairement séparées par une faille, ou un étranglement. Dans les formations qui renferment des couches de houille à grisou , ce gaz s'écoule par les fissures des bancs de grès, ou de schistes, inter-

médiaires entre les couches. Tantôt il sort en

jets, animés d'une vitesse plus ou moins grande, auxquels on donne le nom de soufflards, par des