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1.1

AÉRAGE

DES MINES.

seur : en enfonçant la mèche dans le réservoir de manière à diminuer beaucoup la hauteur de la flamme, on verra celle-ci environnée, vers la pointe, d'une flamme d'un bleu pâle. Si le gaz inflammable entre dans la proportion d'un douzième , le cylindre en gaze métallique se remplira d'une flamme bleue, au milieu de laquelle, on distinguera encore la flamme de la mèche. Si ce gaz entre, pour une proportion plus forte, dans le mélange, et forme jusqu'au cinquième, ou au sixième du volume total, le cylindre se remplit d'une flamme éclatante, au milieu de

plies d'eau, parce que le dégagement peut avoir lieu, sous des pressions considérables. Il résulte de là que l'on doit regarder comme suspectes, toutes les excavations situées dans le voisinage des couches deAhouille à grisou, même lorsqu'il n'existe paS de ,galeries entre ces excavations et

laquelle la flamme de la mèche disparaît, et le treillis rougit. rapidement. Si le gaz forme le tiers du volume total, la lampe s'éteint. Partout où la lampe de sûreté continue à brûler, l'air est respirable, sans danger, à moins qu'il ne contienne des miasmes. Mais il est dangereux de séjourner dans des lieux, où le cylindre se remplit de flamme, parce que l'agitation fortuite de l'air qui entoure la lampe,par suite de la chute d'une pierre,

d'un mouvement brusque de l'ouvrier, ou par toute autre cause, peut suffire pour faire passer la flamme à travers la gaze métallique. Il est donc

prudent de se retirer lentement, en mettant la lampe sous son habit, ou dans un chapeau , afin de l'abriter des courants d'air. Là, où la lampe s'éteint, il peut y avoir danger d'asphyxie. L'on doit présumer la présence du gaz inflammable, dans toutes les excavations non fréquentées, qui sont en communication, soit par des galeries, soit par les fissures du terrain, avec des

couches de houille, qui le produisent, quand bien même ces communications seraient rem-

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les. couches., -,les fissures naturelles du terrain pou-

vant suffire pour y amener le gaz. Lorsque -l'air d'une excavation est impropre à l'entretien de lacombustion , ou lorsqu'il contient une assez forte proportion de gaz inflammable, pont. que le cylindre, en gaze métallique, de la lampe de sûreté se,remplisse de flamme, ily a toujours danger imminent .à.y pénétrer, et à y séjourner quelque temps. L'emploi des agents chimiques, pour absorber, ou dénaturer les gaz nuisibles , est tout à fait insuffisant, soit .parce que l'on ne peut établir un contact assez intime entre l'agent chimique employé et les gaz sur lesquels il doit agir, soit parce que les gaz nuisibles se reproduisent rapidement, par suite , des mêmes causes, qui ont contribué à les former d'abord. Ainsi, par exemple, si l'on jette un lait de chaux, ou- des dissolutions . d'alcali caustique, dans des lieux infestés d'acide carbonique, ou d'un autre gaz acide, l'action de l'alcali est purement locale, et ne saurait purger l'air, dans toute l'étendue de l'excavation. Ce moyen est même inefficace, (nous en avons fait l'épreuve) , pour des bouts de galeries fort étroites, qui reçoivent de l'acide carbonique, par les fissures du terrain. Dans les mines infestées de grisou , il était assez ordinaire autrefois, de mettre le feu au gaz, accumulé dans certaines parties de la mine, afin de s'en débarrasser. Cette méthode était dangeTome Xi, 1839. 8