Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1839, série 3, volume 15)

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AÉRAGE

reu se, pourles ouvriers chargés de mettre le feu , et pour les mines elles-mêmes, qui pouvaient être incendiées: Elle avait en outre l'inconvénient de remplacer le gaz inflammable brûlé, par de l'acide carbonique et de la vapeur d'eau , en faisant disparaître deux volumes d'oxygène , pour un volume de gaz brûlé-i. de sorte qu'elle viciait l'air d'une autre manière. Elle est proscrite aujourd'hui, avec beaucoup de raison.

-Enfin il serait de la dernière imprudence, de

cOmpter , pour neutraliser l'action délétère de l'hydrogène sulfuré et des miasmes, sur l'action du chlore gazeux comme comme on l'emploie dans les salles d'hôpital, parce qu'il y a lieu de craindre que les miasmes et l'hydrogène sulfuré ne soient répandus ici en beaucoup plus grande quantité. On ne peut assainir les mines et toutes les exca-

vations souterraines, qu'en délayant les gaz nuisibles dans une masse d'air atmosphérique suffisante pour les rendre inoffensifs. Or, comme ces gaz se développent d'une manière continue, il est évident qu'on ne saurait atteindre le but, qu'en renouvelant aussi, d'une manière continue, l'air dans toutes les parties des excavations, c'est-àdire en y déterminant un courant d'air incessant', venant du jour, et retournant dans l'atmosphère par une autre issue, qui entraîne au dehors les

gaz qu'il aura rencontrés et délayés sur son passage. On dit d'une mine qu'elle est bien aérée, lorsqu'elle est assainie, par un semblable renouvellement d'air. -

Pour que l'air soit salubre, et sans influence

nuisible sur la santé des ouvriers, qui le respirent tous les jours, pendant huit, dix ou même douze heures, il ne suffit pas qu'il soit propre à l'entre-

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DES MINES.

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tien de la combustion, et qu'il ne soit pas explosif;* le danger peut exister, sans être imminent. C'est ainsi que, dans les mines mal aérées, les

ouvriers sont attaqués, au bout de quelque temps, d'une maladie particulière, à laquelle on donne le nom ;d'anémie. La pâleur de la face, -une débilité croissante en sont les symptômes. La

guérison,: est longue, difficile , peut-être même devient incertaine, lorsqu'elle a fait des progrès considérables. On ignore si certains gaz, par exemple,,. des :traces d'hydrogène sulfuré, des miasme, ne sont pas les causes principales,.. qui la déterminent. Mais, en tout cas, l'activité de la ventilation est l'unique moyen de la faire disparaître des ateliers souterrains, où elle existé. ,El y a des: circonstances, dans lesquelles il eSt urgent de pénétrer dans des excavations, remplies d'un air infectott explosif, avant qu'on ait pu le renouveler; pat: exemple ; lorsqu'il s'agit de retirer des hommes blessés ou asphyxiés, de sauver la :mine. d'un péril imminent, par l'exécution de certains travaux. Nous indiquerons, dans le `der-

nier chapitre, les précautions à prendre et les appareils à employer, dans ces -cas purement exceptionnels. Auparavant nous devons exposer

les moyens d'assurer la salubrité constante de l'air des mines, par un renouvellement d'air suffiSant , dans toutes leurs parties.' CHAPITRE II. ptopinÉTÉs, GÉNÉRALES DES FLUIDES AÉRIFORMES ET LOIS DU MOUVEMENT.

11. Les fluides aériformes exercent sur les parois des vases, qui les contiennent, et sur la surface