Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1839, série 3, volume 15)

AÉRAGE

bien aérées, sous l'influence des mêmes causes, que l'était une seule d'entre elles. Cette conclusion est fort importante. Elle subsiste , dans tous les cas Oti la profondeur des deux puits P, P' est une petite fraction du développement total.

de l'une des galeries G, G', qui les réunissent, et que Ces puits ont d'ailleurs une section égale ou plus grande que les sections réunies des deux galeries G et G' ; conditions qui. se rencontrent dans les ruines, dont les travaux ont une grande. étendue. 3° Dans des galeries de même longueur, et de sections différentes, les volumes d'air qui ci rcul eron t , sous l'influence des mêmes circonstances, seront , en générai-, directement proportionnels aux produits des sections multipliées par les racines

carrées des rayons moyens; et si les sections sont .des figures semblables, les vol umes seront proportionnels aux produits des sections, par les racines carrées de leurs côtés homologues. Dans ce dernier cas , les volumes d'air croîtront plus rapidement que les sections, et par conséquent les vitesses du courant augmenteront, dans le même

sens que les volumes. Elles seront entre elles comme les racines carrées des côtés homologues

des sections. Cette proposition est sujette aux mêmes restrictions que la précédente : elle n'est applicable qu'à des galeries très-longues, par rapport au développement des puits, ou bouts de galeries, qui les mettent en communication avec le jour. On se tromperait beaucoup, si on voulait en

faire l'application à des galeries souterraines d'une petite étendue qui feraient partie d'un grand développement de travaux. 23. L'ensemble des excavations souterraines, qui

DES MINES.

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forment une mine, ne se compose ordinairement pas d'une, ou deux galeries parallèles ; mais d'un grand nombre de galeries , percées dans différents sens , qui communiquent entre elles, et occupent une étendue superficielle plus ou moins considérable, dans le plan du gîte exploité. Quelquefois aussi l'exploitation s'étend à. la fois, sur plusieurs gîtes parallèles, ou qui se croisent. Dans tous les cas, il est nécessaire que l'air se renouvelle dans toutes les galeries, fréquentées par les ouvriers. Lorsque ces galeries ont une grande section, et une longueur médiocre, si les deux issues , par

lesquelles elles communiquent avec le jour, .ne sont pas très-éloignées , et s'il n'y a pas de dégagement particulier de gaz nuisibles, venant des fissures ou des cavités de la roche, l'air se renouvelle ordinairement partout, en quantité suffisante, sans qu'il soit besoin d'avoir recours à des dispositions particulières. Il en est ainsi dans les mines de sel

gemme,dè la Lorraine, du comté de Chester, et' d'ans presque toutes les mines delouille du centre, et du midi de la France , qui sont exemptes d'un dégagement d'hydrogène carboné, ou d'acide carbonique; la grande puissance des couches, dans ces localités, permet de donner aux galeries de grandes dimensions , et les puits y sont fort rapprochés. Il arrive souvent, en hiver, lorsque l'aérage na-

turel est le plus actif, que le courant d'air serait trop vif, et gênerait les ouvriers, dansles galeries, qui mettent en communication directe les deux ouvertures allant au jour. On remédie à cela, en plaçant dans les passages, où le courant prend une

vitesse gênante pour le travail, des portes qui fermant mal , laissent libres des intervalles, par lesquels l'air passe, et que l'on peut augmenter ou