Annales des Mines (1839, série 3, volume 15)
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DES MINES.
AÉRAGE
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diminuer à volonté. On crée ainsi des rétrécissements, à travers lesquels l'air prend une vitesse, et éprouve des résistances, qui absorbent une .partie de la hauteur génératrice du mouvement. 11 y a diminution de la rapidité du courant d'air dans lès galeries, où ces portes sont placées; une partie de cet air reflue dans les galeries latérales, où il passe en faisant Un plus long circuit; enfin la masse totale d'air, circulant dans les travaux, est diminuée. 24. Pour activer la circulation , due aux différences naturelles de température de la roche et de l'air atmosphérique, il suffit d'augmenter la différence de niveau, entre les orifices d'entrée et de sortie de l'air. On atteint ce 'but en surmontant le puits, dont l'orifice est le plus haut, d'une cheminée, ou plutôt d'une tour en maçonnerie. Pendant la saison .froide , lorsque l'air sort par l'orifice le plus élevé, la colonne d'air, qui s'élève dans l'intérieur de la tour, y conserve à peu près la température, qu'elle a acquise dans le parcours des galeries souterraines, et la hauteur génératrice du mouvement est augmentée, proportionnellement à toute la hauteur de la cheminée. Pendant
25. , Lorsque les travaux d'un mine communiquent, avec le jour, par plus de deux ouvertures, l'aérage devient général ement d'autant plus facile à opérer, que les ouvertures sont plus multipliées. Quand elles sont rapprochées les unes des autres, et que les galeries sont spacieuses, la circulation naturelle y est presque toujours suffisante, sans qu'il soit nécessaire de recourir à des dispositions particulières. Lorsqu'elles sont éloignées, et que les galeries ont un grand développement, on peut distribuer les travaux en divers groupes dont chacun est aéré par un courant, qui va de l'une des ouvertures à une autre. La même issue peut d'ailleurs être commune à l'air. entré par deux ou plusieurs orifices différents, comme aussi le courant d'air,qui est entré par une des ouvertures, peut se diviser en deux ou plusieurs branches, qui aboutissent à des issues diverses. Nous
moyen est beaucoup moins efficace, parce que les parois intérieures de la cheminée finissent parprendre, sous l'influence du courant d'air qui y descend,
de la France et du nord de l'Europe, pendant l'hiver que pendant l'été. Cela tient, d'une part, à
l'été, le courant ayant lieu en sens inverse, ce
une température sensiblement plus élevée que celle des galeries souterraines, et qui s'approche de la température de l'air entrant. La section in-
térieure de la tour doit être suffisamment grande, pour que le terme introduit au dénominateur de la valeur de Q (518, chap. H), par le frottement
de l'air qui y circule, n'influe pas , d'une manière notable, sur cette valeur de Q.
reviendrons sur ce sujet, que nous ne faisons qu'indiquer ici, dans la dernière section de ce chapitre, où nous traiterons de la distribution du courant d'air, dans l'ensemble des excavations souterraines.
L'aérage naturel est toujours meilleur, dans les climats tempérés ou septentrionaux, comme celui
ce que la différence de température entre les parois des excavations , et l'air atmosphérique, est plus grande en été qu'en hiver, et, d'autre part, à ce qu'il existe toujours, dans les mines , d'autres causes, qui élèvent la température de l'air qui y circule, de sorte que celle-ci est généralement supérieure à celle de la roche (i). Ces causes (1) Le 6 septembre 1837, j'ai trouvé la température du