Annales des Mines (1839, série 3, volume 15)
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AÉRAGE
DES MIRES..
cause déterminante de la circulation , qui ,s'y -établit naturellement. Pour l'activer, il suffirait d'augmenter , par un moyen artificiel , cette variation de température, de sorte qu'on serait
circonstances locales agiront encore, dans le
conduit à établir, au bas du puits, par lequel l'air sortirait naturellement, un appareil capable d'affecter la température de l'air, dans le même sens que les parois des galeries, c'est-à-dire d'échauffer
l'air sortant, ou de le refroidir, suivant que la température aurait déjà augmenté ou diminué, dans le parcours des galeries souterraines. Mais cette imitation simple du procédé de la nature présenterait des inconvénients , et des difficultés de plus d'un genre. D'une part, on n'aurait pas de moyen simple et économique de refroidir artificiellement le courant d'air; d'autre part, il faudrait changer, suivant les saisons, les procédés d'aérage, en même temps que le sens du courant, et il serait impossible, à toutes les époques de l'année ou même de la journée, de saisir le moment, où un procédé dey. rait être substitué à fautue. Il y a au contraire un moyen facile, et géné-
ralement économique d'élever la température d'un courant d'air; il consiste à faire passer, sur un foyer en combustion, le courant, ou simplement une portion de l'air, qui se réunit ensuite, et se mêle, ainsi que les gaz chauds produits de la combustion , au courant général. L'action d'un
foyer semblable sera secondée, pendant l'hiver,
par l'influence de la température des parois par les sources de chaleur particulières , qui existent dans les mines , par la vapeur d'eau dont l'air se sature. Elle sera contrariée , il est vrai, pendant l'été, par l'influence de la température des parois niais la plupart des autres
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même sens que le foyer, et d'ailleurs la diffé-
rence de température de l'air atmosphérique, et des parois de la mine sera toujours moindre en
été qu'en hiver, et d'autant moindre que les
mines seront à une plus grande profondeur. On n'a donc jamais tenté , à ma connaissance, d'activer la circulation naturelle de l'air, dans les mines, par un abaissement artificiel de températurc; et les foyers destinés à élever la température de l'air, sont au contraire un moyen commode et généralement en usage, en toute saison. On les appelle foyers d'aérage. Choix de l'emplacement du foyer d'aérage.
27. Il est évident que le foyer d'aérage, pour avoir toute l'efficacité possible, doit être établi an
bas du puits, par lequel l'air sort de la mine , et remonte au jour, après avoir parcouru les galeries souterraines.
L'établissement du foyer, en dedans des tra-
vaux, sur un point éloigné du puits de sortie,
aurait le double désavantage de rendre impossible le passage des ouvriers, dans la partie des galeries comprise entre le foyer et le puits, et d'augmenter, en pure perte, les résistances au mouvement de l'air, dues au frottement, parce que l'élévation
de température, en dilatant l'air, augmente sa vitesse. D'un autre côté, un foyer établi sur un point intermédiaire, entre le fond du puits et la surface du sol , serait moins efficace que s'il était placé au bas du puits; car la température, due à
l'action du foyer, augmente la hauteur génératrice du mouvement , d'une quantité proportionnelle à
la hauteur verticale de la colonne d'air chaud,