Annales des Mines (1839, série 3, volume 15)
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AÉRAGE
DES MINES.
par une galerie, avec d'autres puits contenant les
cisément le double de celle qu'exigerait une
échelles, pour l'entrée et la sortie des ouvriers.
L'air descend par un puits large servant à l'extraction , et remonte, après avoir parcouru les travaux , par les petits puits des échelles , d'où il passe sur lé foyer d'aérage, et:revient au jour par
le puits, et la cheminée qui le surmonte. Cette disposition est encore très-généralement usitée dans les mines de houille du Hainaut, où l'air sort
par la cheminée à und température élevée , souvent très-supérieure i 100 degrés2}cem-,igrades , ce
qui n'empêche pas que la circulation d'air ne soit insuffisante pour l'assainissement des travaux. 32. La quantité de combustible bridée sur un foyer d'aérage, dans un temps donné, doit être évidemment. à peu près proportionnelle au produit de la masse totale d'air, échauffée par l'action du foyer, 'par l'accroissement de température qui lui est communiqué. Ainsi, il résulte du 22 qu'un même accroissement de température de l'air, sortant par le puits suffit pour déterminer des P(/. 3 et 4, Pl. courants d'air de vitesses sensiblement égales, dans une seule galerie G, ou dans deux galeries G, G' de
dimensions égales, pourvu que les longueurs.de ces galeries soient très-grandes, par rapport à la profondeur des puits P, P', de sorte que, quand le courant d'air est déterminé par la différence naturelle des températures de la roche et de l'air extérieur, deux galeries sont 'sensiblement aussi bien aérées qu'une seule, par le moyen des puits P, P'.
Si le courant .d'air est déterminé par un foyer d'aérage, établi au pied de l'un des puits, il est évident que la consommation de combustible, nécessaire pour aérer les deux galeries G, G', sera pré-
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seule galerie, l'accroissement de température demeurant le même. Les foyers d'aérage sont généralement usités dans les exploitations de houille; leur établissement est simple et facile, leur entretien peu dispendieux, quand ils ont été d'abord bien construits. La consommation journalière de combustible occasionne une dépense assez faible, à cause du bas prix du combustible, dans ces mines; enfin, ils permettent d'utiliser pour l'extraction, le puits de sortie de l'air, lorsque la température n'y dépasse pas 4o à 5o degrés ; ils sont d'autant plus avantageux, que la profondeur du puits, au pied duquel ils sont établis, est plus grande, et que la température du courant d'air chaud ascendant, nécessaire pour obtenir une circulation d'air suffisante, est moins élevée. Si, par suite de la petite profondeur du puits ou d'autres circonstances, on devait élever beaucoup la température de l'air, les- foyers deviendraient alors désavantageux, sous le rapport économique, et il serait préférable de leur substituer des machines soufflantes ou aspirantes. Lorsque le prix du combustible est élevé, ces dernières machines sont, dans tous les cas, beaucoup plus économiques que les foyers. Des machines propres à déterminer la circulation continue de l'air dans les Mines. 33. Tou tesl es machines soufflantes, ou aspira ntes
peuvent servir à cet usage. Le but que l'on se
propose, étant toujours de déterminer une circulation d'air, clans une suite de vides allongés, dont l'ensemble forme une conduite plus ou moins sinueuse, ouverte à ses deux extrémités, il peut