Annales des Mines (1839, série 3, volume 15)
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AÉRAGE
DES MINES
l'indiquer, paraît tin peu moins facile que la disposition du même appareil, comme machine aspirante. Elle ne présente cependant que des diflicul* tés de peu d'importance. Il serait indispensable, dans cette seconde disposition, que les parois de l'espace, dans lequel serait enclos le ventilateur, fussent assez écartées, de deux mètres au moins, des bords du disque mobile, sans quoi l'air rejeté sur le contour de la machine éprouverait, sans aucun doute , un surcroît de compression, occasionné par la proximité de ces parois. Encore est-il certain que cet excès dé compression continuera de se
tion de cet autre genre de ventilateurs, parce que l'on doit toujours éviter de faire arriver l'air dans
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faire sentir, malgré cette précaution, bien qu'à un moindre degré, parce que la vitesse de l'air fourni par la machine, qu'il est impossible de rendre tout à fait nulle, dans la pratique, devra changer de direction, pour qu'il commence à circuler dans l'excavation, à l'entrée de laquelle le ventilateur est placé. Ces motifs me donnent lieu de croire, que le ventilateur soufflant fonctionnerait d'une manière un peu moins avantageuse que le ventilateur aspirant : ce sont là les difficultés dont j'ai entendu parler dans le S 33.. Le ventilateur soufflant devrait être construit sur des principes différents de ceux qui précèdent, si on avait -pOur but de projeter de l'air, avec une
vitesse un peu grande, dans une direction déterminée. Par exemple, si l'on voulait faire entrer l'air nécessaire à faérage d'une excavation, par une conduite d'une petite section, il faudrait construire un appareil .analogue à ceux qui sont en usage dans les usines, pour donner le vent à des cubilots , ou autres foyers, qui ne demandent qu'un vent doué d'une médiocre vitesse. Je me dispenserai d'exposer ici les règles de construc-
les mines, avec une grande vitesse, ou par des
conduits à petite section. 38. Lorsque l'on a à sa disposition une chute d'eau de 3 à 4.1-nètres au moins de hauteur, on peut l'utiliser pour établir une trompe, qui sera placée près de l'ouverture d'entrée de l'air dans la mine,, et fonctionnera comme machine soufflante. La construction de la trompe est simple, et d'ailleurs assez généralement connue. La fig. i, PI. VII, représente la trompe établie par M. d'Aubuisson , pour aérer la galerie Becquey-, aux mines de fer de Rancie ( Ariége ). Elle se compose d'un canal C, qui amène l'eau; d'un arbre foré D, recevant l'eau par sa partie supérieure, au haut de la chute, et posé sur le fond supérieur d'une caisse, ou barrique E, ouverte par le bas, et plongée dans un creux plein:d'eau; e est une plaque de fonte appelée tablierysur laquelle se brise l'eau tombant par l'arbre creux. f est le, porte-vent, ou conduit
implanté sur le fond supérieur de la caisse ou barrique, par lequel l'air, dégagé de l'eau, est amené dans le puits ou galerie d'entrée de l'air. L'arbre creux, ou tuyau de la-trompe, est terminé , à sa partie supérieure, par une espèce d'entonnoir e, appelé étranguillotz. Quatre trous d, d,
nommés aspirateurs , sont percés immédiatement au-dessous de l'étranguillon, et permettent l'entrée de l'air atmosphérique qui est entraîné par l'eau. Dans la trompe de Rancié ,l'arbre creux avait un diamètre intérieur de 0m,22 l'étranguillon , un diamètre de on',15. La hauteur de la chute, depuis le seuibdu canal qui amenait l'eau, jusqu'au tablier, était de 8"',61. Le volume d'eau
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