Annales des Mines (1839, série 3, volume 15)
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AÉRAGE 250 moteur, nécessaire pour déterminer la circulation,
DES MINES.
est proportionnelle au produit de la masse d'air par la hauteur motrice. Cette dépense , pour la partie comprise entre les points de division et de réunion, serait donc 64 fois plus grande dans le cas de la non-division, que dans le cas de la division du courant. Or, si la division est effectuée près du puits d'entrée , et la réunion près du puits de sortie de l'air, les résistances au mouvement dans les deux puits, et les bouts de galerie où passe le courant total sont très - petites comparativement aux résistances occasionnées par le parcours des galeries, de sorte que l'économie du travail moteur, due à la division serait, dans la pratique, sensiblement aussi considérable que celle indiquée par les considérations précédentes. li est même facile de voir qu'elle sera généralement plus grande encore, lorsque les moyens
artificiels agiront dans le même sens que les causes naturelles , pour détyrminer la circulation. Car l'effet des causes naturelles , consiste à engendrer, sans aucune dépense , une partie
de la hauteur motrice nécessaire pour entretenir le mouvement, partie qui demeure sensiblement constante, quelle que soit l'étendue du parcours souterrain, pourvu qu'il soit assez grand pour
que l'air ait acquis une température égale
à
celle qu'il ne saurait dépasser, dans un trajet plus
long. Le surplus de la hauteur motrice qui doit être le résultat de l'action des moyens artificiels , est donc diminué de la même quantité que le courant soit divisé en plusieurs branches, ou non. Or, si les causes naturelles produisent, par exemple,. à elles seules, la moitié de la
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hauteur motrice, dans le cas de la division du courant, ce qui n'est pas une hypothèse éloignée
de la réalité dans beaucoup de cas, il est évident que la dépense de travail moteur nécessaire, pour faire circuler une quantité d'air donnée, clans les galeries divisées en quatre groupes, sera égale au
produit du poids de l'air par la moitié de la
hauteur motrice totale correspondante. Si la division n'a plus lieu , la hauteur motrice totale, correspondante à hi même masse d'air entrante,
sera soixante-quatre fois aussi grande, et, conume les causes naturelles ne fourniront toujours que la moitié de la hauteur motrice primitive , il est clair que le travail moteur ne sera pas seulement
soixante-quatre fois, mais bien cent vingt-sept
fois aussi grand.
La division du courant présente encore d'autres avantages d'une haute importance. Il arrive fréquemment que , dans une même mine,
certains quartiers donnent lieu à un dégagement de gaz nuisibles, en beaucoup plus grande abondance que le reste des travaux. Il est alors facile de conduire directement au puits de sortie de l'air, sans la faire circuler dans aucune voie fréquentée, la branche du courant 'qui a parcouru les quartiers particulièrement infectés. C'est ainsi qu'on ne doit jamais conduire un air, chargé de gaz inflammable , au point qu'il puisse y .avoir crainte d'explosion, sur un foyer d'aérage; il faut l'amener directement au puits, et l'y fitire boucher à une assez grande distance de la cheminée du foyer, pour qu'une étincelle ne puisse y mettre le feu. Lorsqu'il y a, dans une mine, un dégagement de mofettes, ou seulement lorsque les travaux