Annales des Mines (1839, série 3, volume 15)
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DES DITNES.
AÉBAGE
moins, pour ces dernières, un guichet est préférable : mais il faut avoir soin, quand l'ouverture en a été une fois convenablement réglée par le directeur de la mine, de prendre des moyens sûrs pour qu'elle ne puisse pas être agrandie ou diminuée, par mégarde, ou malveillance. Ainsi, la.planehe mobile du guichet doit être fixée par des clous, ou un cadenas, dont le maître mineur conserverait la clef: Pour distinguer ces portes de celles dont je vais parler, je les appellerai portes
régulatrices. Les divers groupes de travaux sont isolés les uns des autres, soit par des piliers massifs ménagés pendant l'exploitation, soit par des murs en
maçonnerie, ou des digues en terre imperméables à l'air, dans les endroits où les piliers massifs n'ont pu être conservés. Néanmoins, il existe entre ces groupes, qui doivent demeurer toujours complé-
tement isolés quant à l'aérage, des communications nécessaires, pour le transport souterrain des minerais et le passage des ouvriers. Pour maintenir l'isolement des courants d'air, en toute circonstance, on établit, clans le passage, des portes, très-solides, fermant hermétiquement, et que l'on nomme portes principales, en anglais, maindoors. Il faut, dans chaque passage, établir au moins deux portes semblables, séparées par une distance assez grande, pour qu'un convoi de chariots puisse se tenir dans l'intervalle, et que la première porte soit déjà fermée derrière le convoi, quand on ouvre la seconde. Dans les passages où l'ouverture d'une porte principale pourrait donner lieu à des dangers très-graves, on en établit même trois, de façon à ce que toujours il y en ait deux fermées à la fois. Enfin , dans les mines on l'ex-
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ploitation est fort active, un enfant de dciuze à quatorze ans est placé près de chaque porte, et uniquement chargé de l'ouvrir et de la fermer à propos.
Les travaux abandonnés, dans lesquels on ne pénètre plus, sont isolés des travaux en activité, soit par des piliers massif, soit par de. fortes digues en maçonnerie, ou en terre. Quelquefois il y a utilité de ménager, dans ces digues, une ouverture pour rentrer, au besoin, dans les vieux travaux. Dans ce cas , l'ouverture doit être assez petite, simplement suffisante pour le passage d'un
homme. Elle doit être tenue fermée par une porte excessivement solide, joignant hermétiquement , et fermant à clef; fa clef reste entre les mains du directeur ou du chef ouvrier chargé de cette partie du service. 42. Les détails particuliers de la distribution de l'air varient, nécessairement, avec le mode p-,énérai d'exploitation usité, la forme des excavations, et l'allure du gîte. Nous prendrons pour exemple
les mines de houille du nord de l'Angleterre,
parce que les difficultés y sont plus grandes qu'ail-
leurs, et qu'il sera, dans tous les cas, facile de voir les modifications patticulières, qu'entraînerait un autre système d'exploitation. Ces mines sont ouvertes sur des couches d'une
puissance, de 2 à 3 mètres. La PI. Fil/représente l'ancien système d'exploitation et de distribution d'air, aujourd'hui abandonné, et dont les vices ont été signalés dans le§ 39. Il suffira d'ajouter ici que P' représentent des portes principales, desP, tinées à forcer la totalité de l'air , à faire le tour des travaux, avant de remonter par le puits de sortie B. Le courant n'est point divisé. Il n'y a par