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AÉRAGE

vant nous, si le nombre des puits de sortie de l'air était plus grand, qu'il ne l'est actuellement. Cette mesure n'entraînerait qu'une faible dépense, et il serait en tout cas facile d'y avoir

recours, si le besoin s'en faisait réellement sentir, puisque tout se réduirait à placer des foyers au bas de puits , qui n'en seraient pas encore pourvus, et à opérer de simples modifications, dans la distribution intérieure du courant d'air. Les considérations précédentes font sentir combien il est fâcheux que l'emploi des machines soufflantes ou aspirantes, dont les avantages, sous d'autres rapports, ne sont pas douteux, exige un puits spécialement consacré à l'entrée , ou à la sortie de l'air, qu'elles mettent en mouvement. Cet obstacle , qui est de nature à empêcher leur établissement, dans des mines très-étendues, et dont l'aérage est difficile , disparaîtra si l'on parvient

à mettre à exécution , moyennant une dépense modérée, quelque chose d'analogue au projet de M. John Martin , mentionné dans le s 46.

CHAPITRE IV. APPAREILS D'ÉCLAIRAGE, ET RÉSERVOIRS D'AIR PORTATIFS.

43. Antérieurement à la découverte de la lampe de sûreté, on se servait, pour éclairer le mineur, dans les galeries où l'air était chargé de gaz inflammable, du phosphore de Canton (i), ou d'une (1) Le phosphore de Canton est un mélange de chaux provenant de la calcination d'écailles d'huîtres , et de farine. Ce mélange, exposé à la lumière et transporté ensuite

DES MINES.

29e meule d'acier, qui frottait contre un silex. La lumière ainsi obtenue était très-insuffisante, et l'on reconnut même que les étincelles tirées de la meule d'acier, pouvaient mettre le 'feu à l'hydroi gène proto-carboné. La lampe, découverte par sir Humphry Davy, fut immédiatement employée dans le nord de l'Angleterre. On put, avec_ son secours, reprendre l'exploitation de ,mines, ou de parties de mines, qui étaient auparavant réf. putées inabordables, et exécuter des travaux de dépilage, que l'on n'avait pas osé entreprendre. C'est sans doute à cette cause qu'il faut principalement attribuer .ce fait, dont la certitude ressort des témoignages recueillis par la commission d'enquête de la chambre des communes, que le nombre des accidents, survenus dans les mines du nord de l'Angleterre, par suite de finflammatiOfi de l'hydrogène proto-carboné, a été plus grand', dans les années qui ont suivi l'introduction de la lampe de Davy, dans les mines de houille, que dans les années précédentes. Le plus grand développement des travaux des mines, peut aussi y avoir contribué. Enfin, il faut le dire, la confiance que l'on a mise dans la lampe de sûreté, a peutêtre entraîné une surveillance moins active de l'aérage, et détourné les mineurs habiles de faire des tentatives et des recherches, dans le but de le rendre moins imparfait. Davy avait constaté et publié, que la gaze métallique de sa lampe était traversée par la flamme, lorsqu'elle étairpoussée contre le treillis, par un courant d'air:JI àïiàitdoric dans l'obscurité, est phosphorescent : il ne conserve tontefois sa phosphorescence que pendant un assez