Annales des Mines (1839, série 3, volume 15)
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CHIMIE.
la décomposition du chlorate de potasse avec dégagement de chaleur, et malgré le dégagement d'un corps gazeux. Lorsque les corps sont brûlés dans le tube, on
y conduit de l'oxygène jusqu'à ce que tout le
cuivre soit oxidé et que tout l'acide carbonique et l'eau soient complétement chassés dans la portion
antérieure. Dans l'analyse de la partie médul-
laire des plantes, des vaisseaux ligneux et en spirale, etc. , cette méthode a été très-Utile , aussi bien que dans celle des corps huileux et gras, et en général pour toutes les substances qui, dans les environs de leur point d'ébullition, peuvent être décomposées par l'oxide de cuivre, ou celles qu'il
n'est pas facile de mélanger intimement avec
l'oxide , parce que dans la décomposition de ces substances une partie du carbone qui ne peut être. en contact avec l'oxide de cuivre, se sépare. Dans l'analyse de quelques substances, on petit faire usage d'air sec au lieu d'oxygène pour chasser du tube où l'on brûle ces corps l'hydrogène et l'acide carbonique, mais l'oxygène pur donne toujours de meilleurs résultats. Les produits de la combustion sont d'abord conduits dans une boule vicie, à laquelle est soudé
un tube rempli de chlorure de calcium; on peut
rechercher par le goût, l'odorat et d'autres moyens les substances étrangères qui ont pu passer dans l'eau qui se rassemble dans la boule, et on a soin qu'il n'y ait aucun tube de caoutchouc en communication avec l'eau qui s'est ainsi rassemblée. A ce tube plein de chlorure de calcium est fixé l'appareil à la potasse ; sa partie inférieure contient
autant de liqueur que les boules qui sont unies entre elles par des tubes de thermomètres ; à cet
387 appareil et lié mi tube renfermant des fragments de potasse pour condenser jusqu'aux moindres traces d'acide carbonique et de vapeur d'eau, et enfin ce dernier est en communication avec un tube recourbé qui s'engage sous une cloche. On chauffe le tube d'oxidation au moyen de la lampe à esprit de vin proposée par M. Hess. La chaleur que développe cette lampe est -si considérable que, lorsqu'il y a quelque pression dans l'appareil , le tube vole en éclats. On peut opérer en toute sûreté lorsque le mercure, à l'intérieur de la cloche, est d'un pouce plus- élevé qu'à l'extérieur. Les résultats auxquels conduit l'appareil peu.vent être mis à l'épreuve en faisant traverser celuici par environ 000 centim. cubes d'oxygène. Dans un essai de ce genre, le poids du tube au chlorure de calcium n'avait augmenté que de o,0005 gram., et dans un deuxième essai de o,00
- l'appareil à la potasse n'avait perdu dans le premier
essai que o,003 gram., et dans le deuxième que o,0035 ; enfin le tube renfermant des fragments de potasse n'avait pris dans le premier essai que o,003 gram., et dans le deuxième o,0035. L'augmentation de poids du tube au chlorure est dû a l'air atmosphérique humide qui s'était introduit dans l'appareil. M. Berzélius vient de recommander récemment ce tube à fragments de potasse 1ri1A1116.
solide.
La quantité d'azote est évaluée par une combustion particulière dans laquelle on peut faire usage des appareils dont on s'est servi dans la méthode indiquée, puisqu'au moyen de l'acide carbonique, qu'on dégage du bicarbonate de soude
ou du carbonate de plomb, on enlève après la combustion l'air d'abord, et ensuite l'azote.