Annales des Mines (1839, série 3, volume 15)
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VOIES DE COMMUNICATION NÉCESSAIRES, ETC.
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Passons maintenant au sixième groupe des forges françaises.
La fabrication du fer forgé par la méthode ca-
talane est en grande partie concentrée dans le département de l'Ariége , sur les bords de la rivière de ce nom ou des ruisseaux qui s'y dé-
D'un mémoire de M. de Humboldt, sur le
chargent. Sur 109 l'orges catalanes qui existaient
Traduite de l'allemand
en France en 1836, 59 étaient dans l'Ariége et 17 dans le département contigu de l'Aude. Tin chemin de fer qui descendrait de Tarascon jus-
par M. E. DE FOURCY, Ingénieur des mines.
qu'au point où l'Ariége est ou peut à peu de frais devenir navigable, ne servirait pas seulement à conduire aux forges leurs approvisionnements en minerai et en charbon ou à transporter leurs
produits aux marchés; il recevrait une grande quantité de plâtre nécessaire au bas pays et qu'o1'i
trouve en abondance sur les bords du HautAriége , des pierres de taille dont Toulouse est complétement dépourvue, ainsi que des marbres, et en retour il rapporterait au coeur des Pyrénées les blés et autres provisions que les montagnards
ont besoin de tirer de la plaine. Il contribuerait aussi à faciliter le commerce de la France avec l'Es-
pagne ; car la route actuelle de Toulouse à Barcelone suit déjà la vallée de l'Ariége , non -seulement jusqu'à Tarascon , mais jusqu'à Aix , et même 44 delà jusqu'au ,col.de Paymaurin. d'alimenter le canal de Gray à Saint-Dizier. Dans cette opinion , M. H. Fournel a présenté , il y a déjà dix ans un projet de chemin de fer entre ces deux mêmes villes. .11 parait, en effet, qu'il serait difficile de ramasser au point
de partage du canal une quantité d'eau suffisante -pour subvenir aux besoins de la circulation d'un nombre considérable de bateaux ; mais il n'est pas démontré que ce soit impraticable.
pays de Quito
Le 9 février 1837, M. de Humboldt lut de-
vant l'académie royale de Berlin un premier mémoire sur les volcans des environs de Quito. Les observations dont il donna communication
étaient extraites de ses journaux de voyage,
encore inédits à cette époque. Il a paru intéressant de donner une analyse rapide de ce beau travail. Il est en effet peu de localités/Où les forces' volcaniques aient agi sur une aussi grande échelle et produit des effets aussi variés que clans les environs de Quito. Les observations de M. de Humboldt sont de deux ordres bien distincts. Les unes reposent sur l'état actuel de nos connaissances minéralogiques ou géologiques, et perdent, avec les progrès de la science, une partie de leur certitude et de leur importance. Des recherches faites ultérieurement sur les collections qui les accompagnent peuvent seul es les compléter ou les corriger. Les antres, au contraire, fondées sur.' des relevés géodésiques ou des mesures barométriques , sont invariables comme les lois des sciences dont elles découlent; si même .des révolutions naturelles viennent altérer le relief de