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SUR. LE PAYS DE QUITO.

la terre, leur importance s'accroît encore de la faculté qu'elles donnent de déterminer numériquement les effets de cette altération. Le mémoire de M. de Humboldt se divise en

deux parties.

Dans la première partie, l'illustre voyageur exposé des considérations générales sur la structure des Andes, leur subdivision en deux ou trois

chaînes, courant l'une à côté de l'autre , là séparées par de profondes vallées, ici réunies par des cols comme par de véritables noeuds, toutes sujettes à un système général de ramifications. Il décrit le parallélisme des diverses branches des

Cordilières , parallélisme auquel échappe seul, par une exception remarquable, le chaînon des

Cordilières de la Nouvelle-Grenade et de Mérida qui court du N.-E. au S.-O., et relie les failles de Caracas :avec celles qui se formèrent plus tard Clans le pays de Quito et de Popayan. II recherche encore si le changement brusque de direction qu'on observe dans la portion la plus orientale des Cordilières se lie à ces sinuosités que présente le rivage de la mer du Sud, principalement dans le .golfe d'Arica, et qui forment la répétition de la

courbe du grand triangle africain au golfe de Biafra, près Fernando - Pô. Si l'on considère en masse la chaîne des Andes qui s'élève comme un mur immense au nord de la rivière des Amazones, on y voit l'existence de volcans énergiques, accusée régulièrement et comme périodiquement par de brusques apparitions de certaines roches, qui se sont fait jour à travers les terrains primitifs, ou les formations de schiste et de grès appartenant soit au terrain de transition soit à la période secondaire. La roche indiquée d'abord dans l'A-

483 mérique méridionale Comme un grunstein ou un SUR LE PAYS DE QUITO.

porphyre syénitique sans quartz a pris plus tard le nom de trachyte , dénomination qu'on substitua à celle de domite , plus ancienne et plus caractéristique peut-être. Les observations géologiques faites dans ces derniers temps ont appris que les masses d'éruption, soit qu'elles forment un dôme sans cratère, soit qu'elles présentent une bouche de communication entre l'atmosphère et l'intérieur de notre planète, offrent d'ordinaire, suivant diverses zones, une composition minéralogique souvent différente. Tantôt on trouve, ou ce trachyte proprement dit, que caractérise le feldspath, comme au pic de Ténériffe et aux SeptMontagnes, et dans lequel l'albite est parfois associé au feldspath, ou ce porphyre trachytique dans lequel on rencontre fréquemment de l'obsidienne et des ponces ; tantôt c'est le mélaphyre , espèce de dolérite, mélange de labrador et d'augite , fort voisin du basalte, comme à l'Etna , au Stromboli, au Chimboraço et au Pichincha; tan-

tôt l'albite domine avec l'amphibole, comme dans cette roche volcanique du Chili récemment nommée andésite, et ces belles colonnes naturelles qu'on trouve à Pisojé , au pied du volcan de Puracé ou au volcan de Tolluca , dans le Mexique. Tantôt enfin on a le leu citophyre, mélange de leu-

cite et d'augite , comme à la Somma , cette paroi primitive du cratère vésuvien. La Seconde partie du mémoire est spécialement

consacrée à la description géologique des alentours de Quito et à celle du volcan de Pichincha, au pied duquel Quito est bâti. Le sol de la ville même est déchiré par une multitude de crevasses que les Indiens nomment guaycos. Les crevasses