Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1839, série 3, volume 15)

EMPLOI DES SCORIES D'AFFINAGE 544 On ajoute 3 couches de castine et 200k"- de coke.

Nous voyons jeter dans le haut- fourneau comme nous l'avons dit,, des scories d'affinage qui proviennent de la forge de Lorrette , et aussi de la linerie établie dans l'usine de 11-lorme,pour le compte de la forge de Saint-Chamond. Ces scories passent sous deux états dans le fourneau : en morceaux de la grosseur d'un oeuf ou en poudre, et mêlées alors à une certaine quantité de chaux. Voici comment se fait ce mélange, assez grossier du reste. Sur une aire on étend une couche de scories pilées (5 brouettées); sur cette couche, on étale 5 brouettées de chaux vive qu'on éteint avec un peu d'eau. Le tout est recouvert par 7 brouettées de scories pilées. On mélange le tout à la pelle, eu assaisonnant la matière de 15 seaux d'eau. On

a ainsi une masse que l'on jette par portions dans le fourneau sans la faire sécher. La quantité de chaux est, en poids, de celle des scories. L'appareil employé pour écraser les scories ne se trouve pas au haut-fourneau même : M. Ardaillon achète les scories pilées à divers individus qui se procurent les scories dans les forges. M. Ardaillon les paye, rendues à l'usine, r fr. les lino kilogr. On admet que les frais du broiement s'élèvent à peu près à of,Zio les ioo kilogr.; les forges ven-

dent les scories non pilées à raison de 01,40 cependant, à l'usine de Lorrette on nous a dit ne les vendre que of,15. Dans le premier cas, il ne reste pour le bénéfice de l'opération et le transport, qui est toutefois très-court, que or,2o. On brise les scories au moyen d'une roue verticale en fonte ayant près de 2 mètres de diamètre et om,35 à o.,4o de largeur. Elle est semblable à

DANS LES HAUTS-FOURNEAUX.

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celle que Pon emploie à Terre-Noire pou'r écraser le quartz employé dans la fabrication des briques

réfractaires. On peut, en vingt-quatre heures, écraser environ 8.000 kilogr. de scories. On les écrase froides et sans les étonner ; elles sont d'ailleurs très-cassantes. La roue est mise en mouve-

ment par une roue hydraulique et par l'intermédiaire d'un arbre vertical. Dans d'autres localités, au lieu d'une roue cylindrique verticale , on emploie une pierre conique qui se meut aussi autour de son axe et autour d'un arbre vertical. On passe le plus ordinairement 25 charges en douze heures. On travaille d'ailleurs avec trèspeu de vent. Ainsi, des trois tuyères, deux seulement servent habituellement. La quantité d'air lancée dans le fourneau en

est de 51 mètres cubes

sous la pression ordinaire de om,76. Avec une quantité de vent plus considérable, la fonte devient

blanche. Quant aux scories, on n'est point arrivé de suite à en introduire une aussi grande quantité dans les fourneaux. On a d'abord élevé le poids des scories au de la charge; on obtint une fonte qui donna du mauvais fer. Mais on prenait à la Ibis des scories de réchauffage, de mazéage et de puddlage. La fonte était affinée dans les forges de la Loire, et une portion des scories d'affinage repassait au haut-fourneau de l'Horme. Plus tard, les conditions de l'usine ont changé : les fontes

ont été moins employées dans les forges de la Loire, et l'on a fait marcher les hauts-fourneaux en fonte de moulage : on a continué cependant à employer les scories d'affinage probablement alors moins impures, et on a réussi à élever la proportion du mélange à , ou 25 pour o/o de la 37 Tome XV, 1839.