Annales des Mines (1839, série 3, volume 15)
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ANALYSES
DE SUBSTANCES MINÉRALES.
28. Analyse de la COMPTONITE ; par M. Melle.
29. Examen de la GIGANTOLITE ; par M. Trac' Wachtmeister.(Ann. de Pog., t: 45) 13. 558.)
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(Bib. de G-., t. i5, P. 193.) On trouve la comptonite clans quelques laves du Vésuve , clans les basaltes .crEisnach en Saxe,
et à Ellebogen en Bohême" Elle est blanche,
translucide , groupée en petits cristaux brillants dont la forme primitive est un prisme rhomboïdal droit de 910 et 89°. Quelques-uns de ces cristaux sont groupés en croix déformée. La dureté de ce minéral est à peu près la même que celle du spath fluor et de rapatite ; il est complétement attaquable par les acides forts. La comptonite d'Ellebogen tapisse les cavités d'un trapp grisâtre. 3-e l'ai trouvée composée de 0,3700 0,3107 0,1260 0,0625 0,1224 0,9916
Silice. Alumine. Chaux. Soucie.
Eau.
Ce qui correspond à la ,formule ( C,N) S
3
AS -I-- 6Aq.
Or, cette formule est la même que celle qui exprime la composition de la thompsonite, dans laquelle L. Gmelin a trouvé Silice
Alumine. Chaux Soude. . u
..
0,3708 0,3302 0,1075 0,0379 0,1000 0,9755
Les deux minéraux sont donc identiques; leur forme est effectivement la même.
Ce minéral a été trouvé par M. Nordenskj6ld auprès de Taunnela dans la Finlande, et le nom de gigantolite lui a été donné à cause des grandes dimensions de ses cristaux. La gigantolite se trouve dans un gneiss granitique très - riche en mica, et présentant en quelques points des cristaux de grenat. Les cristaux se croisent dans tous les sens; mais ordinairement ils sont très-bien formés, et ont jusqu'à t; pouce de longueur. Ce sont des prismes droits, formés par 12 faces également larges, se coupant sous des angles de 1500 . Ainsi, c'est la forme péridodécaèdre de Haiiy dé-
rivant du système rhomboèdrique. Les cristaux présentent deux clivages parallèles aux faces du prisme primitif L'éclat de la cassure est interméchaire entre l'éclat 'vitreux du mica et l'éclat cireux du talc. La couleur du minéral est d'un gris d'acier foncé, avec une légère nuance de brun, comme dans le talc de Fimbo ou comme dans certains cristaux de fahlunite. fi n'est pas gras au toucher comme le talc, se laisse entamer par l'ongle dans sa cassure transversale, mais pas sur ses faces.
Chauffé seul an chalumeau, le minéral fond, donne une scorie d'un vert clair, mais qui ne se réunit pas en un seul globule. Avec le borax et le sel de phosphore , on obtient un verre transparent qui est à peu près incolore après le refroidissement. Chauffé dans un tube fermé par un bout, il se dégage un peu d'eau, rendue alcaline par une trace d'ammoniaque. L'analyse de ce minéral m'a donné :