Annales des Mines (1839, série 3, volume 16)
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FABRICATION DE LA FONTE ET DU FER
Certains morceaux paraissent n'avoir subi aucune altération, tandis que quelques-uns, au contraire,
sont trop grillés, et ont éprouvé un commencement de réduction en donnant naissance à quelques scories. Ce résultat doit être évité ; car le minerai qui est jeté dans le haut-fourneau en cet état, produit des laitiers plus riches en fer et en plus grande quantité; comme l'on n'a aucun moyen
de régler l'opération après que le chargement a été effectué, on ne peut éviter ce résultat que par le soin que l'on doit apporter dans le chargement à la répartition uniforme du charbon dans toute la masse. On n'emploie, pour le grillage , que le charbon menu, ou celui provenant du lavage des laitiers du haut-fourneau ; aussi ne peut-on savoir exactement la quantité que cette opération consomme ; elle est cependant évaluée, car on compte comme charbon consommé pour la fabri-
cation de la fonte, tout celui qui est livré aux
hauts-fourneaux et aux fours de grillage qui les accompagnent.
Quand le grillage est terminé, on retire le minerai grillé par la porte inférieure du four, et là il est cassé au marteau en fragments de 7 à 8 cen-
timètres de diamètre, puis passé sur un crible dont les barreaux sont éloignés de 8 à Io monmètres. La poussière ou menu qui passe au travers est ensuite lavée dans un courant d'eau qui en sépare les portions trop ténues et que le courant d'air emporterait, si on les jetait dans le hautfourneau. Le minerai lavé est porté humide au gueulard du fourneau ; il forme le tiers ou le quart du poids des charges. Dix ouvriers suffisent pour desservir deux fours de grillage accolés : huit sont occupés à charger le
EN TOSCANE.
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minerai qui se grille pendant qu'ils cassent celui tout grillé qu'ils retirent du second four. Les deux
autres ouvriers sont employés, l'un au criblage, l'autre au lavage , et portent le minerai au gueulard du fourneau. Les hauts-fourneaux de ToScane présentent Hauts-fourquelques variations dans leur forme ; leur neaux. section horizontale est un cercle, sauf pour celui
de Valpiana qui est carré, mais qui doit être
bientôt reconstruit sur le modèle des autres. Le creuset, qui a en général des dimensions assez fortes, en égard aux autres dimensions du fourneau, a pour base un rectangle terminé postérieurement par un demi-cercle : dans certains fourneaux, celui de Cecina et le fourneau neuf de Follonica , dit San Leopold° , il est allongé dans le sens de la rustine à la face de travail ; dansie vieux fourneau de Follonica , il est, au contraire, plus large que long. Le gueulard a des dimensions peu différentes de celles du creuset ; au fourneau de Cecina , il a pour diamètre le petit diamètre du creuset ; au vieux fourneau de Folionica , son dia-
mètre est une moyenne entre la longueur et la
largeur du ,creuset; dans le fourneau San Leopold°, il est plus grand d'une manière sensible. Quant au ventre, son diamètre est à peu près 2 fois et ; celui du gueulard : dans le fourneau de Cecina, il est si-
tué au milieu de la hauteur ; au vieux fourneau deFollonica, il est plus bas d'environ de la hauteur; enfin au fourneau San Leopold°, on l'a encore plus descendu, car il est plus bas de de la hauteur. Ce dernier fourneau, le plus moderne, car il n'est construit que depuis deux ans est le seul qui ait un ouvrage : cet ouvrage, dont les parois sont presque verticales, occupe le tiers de la Tome X FI, 1839. ,