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Annales des Mines (1839, série 3, volume 16)

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EN TOSCANE.

généralement demandés clans le commerce; qu'une usine, pour affiner d'après cette méthode

deux marteaux , dont l'un gros, pour le cinglage des loupes ; et l'autre , plus petit , pour l'étirage du fer. La fonte qui ne serait pas affinée sur place, serait transportée sur le continent français pour y être affinée à la houille dans une usine champe-

les fontes fabriquées en Corse, pourrait être placée

.

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FABRICATION DE LA FONTE ET DU FER

sur un point du littoral français, dans le département des Bouches-du-Rhône, où les houilles d'Alais ou de Rive-de-Gier pourraient arriver à moins de 35 fr. la tonne ( en Champagne elles coûtent 65 et 7o fr.: voirie mémoire de M. Gueny veau), et qu'une consommation de 2.664 kilog. de charbon , représentant, à un prix moyen (._e 4 fr. le quint. métr., une valeur de i o6 fr. 5o c.

serait remplacée par celle de 1.5oo kilogr. de houille , valant 52 fr. 5o c. , ce qui réaliserait

une économie de 54 fr. par tonne de fer forgé, et en même temps laisserait disponible, pour la fabrication de la fonte, une quantité considérable de combustible végétal; si, d'un autre côté, l'on

réfléchit qu'une usine construite sur le continent français pourrait travailler toute l'année parce qu'on n'aurait pas à y craindre les fièvres

qui règnent en été sur plusieurs points du littoral corse, et qu'ainsi la production serait encore augmentée sans accroissement du capital déboursé

pour la construction de l'usine, on n'hésitera pas à donner la préférence à l'affinage à la

houille.

Toutefois, comme les fontes que l'on obtient avec les. minerais de l'île d'Elbe donneraient facilement, à l'affinage au bois , du fer d'excellente qualité, qui se vendrait avantageusement, peutêtre serait-il convenable de joindre à la construction des hauts-fourneaux celle de quelques feux d'affinage. Dans ce cas , je croirais suffisant, dans une usine possédant deux hauts-fourneaux , de construire trois feux d'affinerie , desservis par

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noise, ou bien pour y être mélangée avec les

fontes d'Alais, et être ensuite employée à la fabrication d'objets moulés en seconde fusion. Je vais rechercher quel pourrait être , dans ce cas, le prix de revient de la fonte et du fer. La construction d'une usine composée de deux hauts-fourneaux et de trois feux d'affinerie , peut être évaluée approximativement à 250.000 fr., savoir

Pour deux hauts-fourneaux. trois feux d'affinerie cinq fours de grillage. . . machine soufflante. . . . frais divers,prisesd'eau,etc.

100.000 fr. 45.000 10.000 5o.000

45.000

25o.000

dont l'intérêt à 5 p. est de 12.500 fr. Cette

usine pourraitfabriquer annuellement 6,240 tonnes de fonte , en travaillant huit mois par an

l'insalubrité de la plupart des points du rivage

de la Corse faisant craindre l'impossibilité d'y séjourner toute l'année. Trois feux d'affinerie , desservis par deux marteaux, pourraient fabriquer un peu plus rapidement qu'on ne le fait actuellement; on peut évaluer leur production moyenne à dix tonnes par mois, soit pour les trois et pour huit mois 240 tonnes de fer forgé, et leur consommation à 320 tonnes de fonte: il en resterait donc 5.920 tonnes pour être livrées au commerce. Le prix du charbon peut être évalué à 4 fr. le