Annales des Mines (1839, série 3, volume 16)
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EN TOSCANE.
FABRICATION DE LA FONTE ET DU FER fr
A ces prix il faut ajouter l'intérêt de 12.500 la valeur de l'établissement L'intérêt à 6 p. o/o d'un fonds de rou18.000 lement de 3oo.000 fr io.000 Frais de régie et de bureau 20 000 Entretien de l'usine, etc Total.
6o.5oo
Cette somme, partagée entre la fonte et le fer proportionnellement à la valeur de ces produits, donne 54.852 fr. à ajouter au prix de revient de 5.920 tonnes de fonte, soit par quintal 93 e., et
5.648 fr. à celui de 240 tonnes de fer, soit par quintal 2f",35, ce qui porte en somme le prix du quintal métrique de fonte à ï ifri,99, et celui du
quint. métrique de fer à 3of',4o. Remarquons que ce dernier prix est celui que l'on obtiendrait si l'on suivait la méthode italienne, niais il serait facile de la modifier de manière à ne consommer que 2 de charbon pour i de fer, et l'on pourrait certainement réduire le salaire des forgerons à .> fr, comme il est en France, ou au moins à er',20 ce qui abaisserait le prix de revient du quintal de fer de 3fr ,14 et. le réduirait à 27.,26. Faisons observer enfin qu'une usine catalane construite comme celles des Pyrénées, et placée dans les conditions précédentes, ne pourrait pas
fabriquer le fer à moins de 32'.,83 en supposant au minerai un rendement de 35 p. oio , une consommation de 3 de charbon pour ï de fer, et une production de 1.056 quint. mét. par feu, en huit mois de travail , savoir
Minerai 3 q. m. à 3r1'.,66
Charbon 3 q. m. à 4 fr 6 ouvriers à 58o fr. par mois, ci par quintal Intérêt de la valeur de l'usine 3o.000 fr. à 5 p. 0/0. 1.5oo fr.
83 10,98 12,00
4,42
- Intérêt à 6 p. 0/0 d'un fonds
de roulement de 3o.000 francs
1.800
entretien
2 400
Salaire d'un commis et Total
5.700 par q. m. 5,43
Total comme ci-dessus 32,33 La fabrication par le moyen de la fusion des minerais dans le haut-fourneau sera donc toujours plus avantageuse que le traitement direct du minerai dans les petits foyers, même en affinant la fonte par la méthode italienne ; à plus forte raison le sera-t-elle si on perfectionne l'affinage au bois, et surtout si on lui substitue l'affinage à la houille. En terminant, il ne sera pas inutile de dire un mot (i.e l'avenir réservé aux forges actuellement en activité en Corse. Sans aucun doute, ces établissements, où le prix de revient du fer forgé s'élève en moyenne a 4.6 fr., ne pourraient soutenir la concu rence avec les nouvelles usines que l'on créerait, et se verraient dans la nécessité de fermer ou de modifier leur méthode de fabrication. Ce dernier parti paraît le plus naturel et son adoption ne présente heureusement aucune difficulté. Les forges corses se trouvent toutes placées dans les mêmes circonstances locales que les forges italiennes, c'est-à-dire dans des cantons couverts de chataigniers dont le bois fournit exclusivement lecharbon qu'elles con-