Annales des Mines (1839, série 3, volume 16)
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BASSINS HO UILLERS-
DE LA CHAÎNE DES PYRÉNEES.
Eile forme l'un des contre-forts du chainon oriental des Pyrénées, et fait partie du groupe de petites montagnes désignées sous le nom de Corbières, dont la nature géologique a été si
phyre qui, de même que celui de la bande de l'est, sépare le terrain houiller d'avec les schistes de transition.
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bien' décrite par M. Dufrénoy (1).
Le bourg de Tuchan est situé à l'extrémité d'une belle plaine qui se développe au nord de cette bande calcaire , à partir du village de Pasiols , assis luimême sur les dernières pentes du
revers septentrional. Bientôt le terrain s'étrangle de nouveau , pré-
Sente une physionomie accidentée, et on rencontre, après une heure de marche continue vers le nord , la galerie de la mine à laquelle on a assigné le nom de Ségure. Pour peu qu'on examine les environs de l'endroit où se trouve le point principal d'extraction et qu'on gravisse les sommités les plus élevées, on acquiert bientôt des données positives sur l'étendue
et l'ensemble des couches du terrain houiller. Il est limité, au nord et au nord-ouest, par des
couches schisteuses appartenant au terrain de transition du système Cambrien. Au sud-ouest, il est recouvert par un grès quartzeux rougeâtre qui semble dans tous ses caractères présenter
ceux du grès de la craie (2). Du côté de l'ouest, au contraire, le terrain
houiller est relevé par une zone de porphyre à base de feldspath , s'étendant du ravin de la Tuilerie jusqu'au delà du château de Ségure , porAnnales des mines , tome VIII, 2 série. Ce fait est surtout sensible à l'extrémité du ravin de. la Tuilerie.
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On ne sait pas au juste à quelle époque faire remonter la découverte de la mine de Tuchan Gensanne et d'autres naturalistes du siècle dernier en parlent, ruais ne disent pas si cette mine était .en activité.
Ce qui paraît cependant à peu près certain
c'est que vers l'an 1675 , M. le maréchal de Vauban, inspecteur des fortifications, exploita quelque peu de houille dans les environs de Tuchan , pour cuire les briques destinées à l'exécution de ses projets sur Perpignan. Plusieurs motifs semblent valider la réalité de cette assertion la découverte dans les bastions de la citadelle de briques du modèle fia-.
mand, portant encore dans leur intérieur des fi.agments de houille; la rencontre de vieux travaux ignorés, de roues de brouettes , de lampes en terre , et surtout d'une pompe dont le piston avait pour tige un canon de fusil de guerre.
Cette opinion ne sera peut-être pas adoptée par tout le monde, mais il rue semble que la grande analogie de la houille de Tuchan avec celle du nord, dite de Fresnes, a dû engager les
ouvriers de M. de Vauban à s'en servir. A une autre époque , MM. de Cascastel , Durand et Catala firent des tentatives qui ne furent pas heureuses, soit parce que le pays regorgeait alors de bois, soit à cause des chemins praticables à peine pour des mulets, soit enfin en raison de la mauvaise qualité des houilles extraites. Depuis , ces ruines ont appartenu à la société des forges de Ria , et il a été exécuté par elle une
Hislorique.