Annales des Mines (1839, série 3, volume 16)
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162 Description des travaux de Sicgure.
BASSINS HOUILLERS
On a déjà vu, par ce qui précède, que les travaux anciens consistaient surtout en descenderies,
menées suivant l'inclinaison de la veine principale, et en galeries d'allongement pratiquées dans la couche.
Les pompes rencontrées prouvent qu'on y a eu souvent des eaux à combattre ; de là, sans doute, le percement de la vieille galerie d'écoulement déjà mentionnée. La compagnie des forges de Ria continua, dans
un endroit dit la Grande-Mine, le système de travaux précédemment usité ; mais elfe éprouva de grandes difficultés à s'approfondir. La quasiimpossibilité des transports à bon compte rendit encore la vente de la houille moins aisée, et on considérait la valeur de Ségure comme fort peu
importante, lorsque le liquidateur de cette société entreprit de la faire exploiter convenablement. Il fut alors décidé qu'on ouvrirait près de la route de la mine, et non loin des bords de la rivière, une galerie d'écoulement d'environ 3oo mètres, qui recouperait les couches de houille à une
vingtaine de mètres au-dessous de la bouche de la Grande-Mine, dans laquelle on s'était approfondi de 15 mètres à peu près.
Cette galerie d'écoulement était destinée à
éconduire toutes les eaux , dont la majeure partie
entre par les affleurements, et à reconnaître la couche exploitable aussi loin que possible. On procéda à l'attaque par cinq points résultants de la création de deux puits et d'une attaque directe.
Mais, durant ces travaux, on n'en extrayait pas moins de la houille par les anciens procédés
et c'est à cette époque que je visitai la mine de
DE LA CHAÎNE DES PYRÉNÉES.
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Ségure pour la première fois. Les fendues on descenderies servaient à la fois de chemins dé transport et de voies d'épuisement. Leur peu d'inclinaison forçait les malheureux ouvriers qui portaient la houille sur le dus, à se courber horriblement, et fatiguait beaucoup aussi ceux employés au travail des pompes. En attendant que la galerie d'écoulement fût achevée, M. Cachelièvre, alors directeur, attaqua la veine exploitable dans l'endroit dit la PetiteMine ; et grand devint l'étonnement, lorsqu'on rencontra de rechef une série de vieux travaux, dont les orifices, au jour, ne paraissaient pas le moins du monde. On continua l'exploitation de la Petite-Mine de la même manière qu'avait eu lieu celle de la grande, jusqu'au moment où la difficulté de trouver des pompeurs et des extracteutS de charbon força d'inte rrOm p re le ttaveux
La galerie d'écoulement ayant enfin percé les quatre couches, le nouveau directeur, M. D urozoy,
établit une communication entre la petite mine la grande mine et la voie de roulage de la galerie, ce qui permet de faire sortir les charbons au moyen de chemins plus commodes, et procure
de l'air aux travaux de cette petite mine, qui étaient niai ventilés auparavant.
L'aérage c encore été accru par le percement d'une cheminée débouchant au jour, dans un endroit de la montagne latérale dont la différence de niveau pouvait faire espérer une forte. aspiration,.
On continue actuellement à reconnaître la veine exploitable par le percement de galeries d'allongement vers le nord et vers le sud.,