Annales des Mines (1839, série 3, volume 16)
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BASSINS' HOUILLERS
DE LA CHAÎNE DES PYRÉNÉES.
M. Berthier s'exprime ainsi au sujet des cendres de Ségure :
la grosseur des fragments, système employé dans les autres exploitations pour le classement des
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« Les cendres sont parfaitement blanches et contiennent o,o5 de leur poids de chaux ; d'où » il résulte que la matière terreuse non calcinée
houilles, je rangerai les charbons de Ségure en quatre catégories portant les noms suivants 1° Charbon n° i. Il provient d'un triage soi-
renferme o, 10 de carbonate de chaux ». M. Berthier dit aussi ne pas avoir remarqué la plus petite trace de pyrite dans la houille qui lui a été soumise, et cependant on en voit assez souvent dans les tas qui ont un peu séjourné à l'air. D'un autre côté, M. Bonis déclare « que les cendres sont un peu alcalines; elles doivent ce caractère à la chaux ; elles contiennent du sulfate de chaux, de l'argile, de foxide de fer et du sul-
tôt métallique, tantôt résinoïde , contient peu de cendres, peu de matières volatiles et beaucoup de carbone ; il se rapproche par conséquent de quelques variétés d'anthracite du pays de Galles. 2° Charbon mélangé. Il contient des zones, des alternatives de charbon n° t , entrecoupées par de petites bandes schisteuses; il renferme i o à 12 p. 0/0 de cendres.
fure de fer en petites proportions, ce qui leur donne la propriété de dégager du gaz hépathique lorsqu'on les traite par l'acide sulfurique étendu » . ,
M. Le Play, sans s'expliquer sur la nature des
cendres, dit : « Ces houilles contiennent par places une assez grande quantité de mouches de pyrites
et de matières terreuses, mais ces deux substances nuisibles ou inertes ne sont pas disséminées dans la masse du combustible, qui sous ce rapport peut être réputé d'assez bonne qualité». Quoi qu'il en soit, en présence des différences que signalent les analyses de chimistes aussi consciencieux que MM. Berthier, Bonis et Le Play, j'ai cherché à étudier les houilles de Ségure plu-
tôt sous le rapport de la constitution physique que sous celui de la composition élémentaire. Je n'ai voulu obtenir d'autres principes que la por-
tion de cendres fournies par la combustion., a quelques substances renfermées clans celles-ci.
Indépendamment du caractère représenté par
gné , offre un coup d'oeil agréable, d'un éclat tan-
3° Charbon nerveux. C'est la qualité la plus
communément exploitée clans les vieux travaux. Les bandes schisteuses forment presque de la masse totale. Mais comme elles sont imprégnées de bitume, cette variété de houille n'en brûle pas moins bien. Elle n'a que l'inconvénient de donner 18, 20 et 25 p. o/o de cendres. 40 Nerf charbonneux. Je placerai dans cette division des nerfs très-charbonneux, capables de fournir encore par leur combustion une quantité de calorique variable, mais assez intense pour mériter d'être appréciée par une usine peu éloignée
du centre de l'exploitation. La quantité de cendres de ce charbon est dans une proportion qu'on ne peut fixer, parce qu'il est fort difficile de trouver une douzaine de morceaux de nerf d'une similitude parfaite. On voit donc que les houilles t et 2, ne fournissant que de 3 à 12 p. o/o de cendres, les houilles, n° 3, qui représentent l'extraction ordinaire sans
triage, depuis 18 jusqu'à 25 p. o/o de cendres,