Annales des Mines (1839, série 3, volume 16)
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le papier imbibé d'acétate de plomb. Toutes les eaux coulant sur le sol des galeries contenaient des sulfates de fer, de chaux et de magnésie, et celles
de la mine du Rocher-Blanc renfermaient, en outre, environ --- d'acide sulfurique libre. Les anthracites de la concession de Péchagnard renferment de i à 2 p. °A, de sulfure de fer. La couche du Rocher-Blanc a pour toit un banc de grès, dont l'épaisseur n'est, sur quelques points, que de onl,4 , et sur lequel reposent des assises calcaires. Il n'y a point de bancs calcaires audessus de la couche du Grand-Mennays, mais on y rencontre des veines d'une substance blanche qui, à l'analyse, a été trouvée composée de carbonates
de chaux, de magnésie et de protoxyde de fer.
M. Gueymard pense que l'azote libre et les sulfates contenus dans les eaux des galeries , sont dus à la
décomposition des sulfures de fer contenus dans l'anthracite, qui absorbent l'oxygène de l'air, sous
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vieux travaux, ou même dans des excavations qui
n'avaient pas été aérées depuis quelques jours. Dans des mines de houille de la Belgique , notamment à celle du Grand-Homo, j'ai trouvé des in-. terstices existants dans les remblais, à une trèspetite distance de la voie du retour d'air, occupés par un air également impropre à l'entretien de la combustion. Enfin, on sait que plusieurs personnes ont été asphyxiées pour avoir pénétré, sans pré-
caution, dans des puits ou d'autres excavations d'une petite profondeur. Les mineurs, et même le public, ne sauraient donc se tenir trop en garde contre la présence de gaz irrespirables, qui s'accumulent dans presque tous les lieux non aérés, et dont la formation peut être due à plusieurs causes différentes, que nous avons brièvement indiquées dans le chapitre I.
l'influence de l'humidité, et d'une élévation de
NOTE II.
température ; que l'acide carbonique résulte de la réaction de l'acide sulfurique et du sulfate de fer sur les carbonates de chaux ou autres, et enfin que l'hydrogène sulfuré résulte de la décomposition de l'eau par les sulfures de fer. On rencontre de l'acide carbonique, de l'azote en excès, et des miasmes dans la plupart des excavations non fréquentées, où l'air ne s'est pas renouvelé depuis longtemps, sans que la présence de ces gaz puisse être attribuée à des circonstances analogues à celles qui étaient réunies aux mines d'anthracite de Péchagnard. Dans les mines de houille
Sur un dégagement d'hydrogène pro to-carboné sous une
des environs de Saint-Etienne , j'ai presque toujours
trouvé un air impropre à l'entretien de la combustion , lorsque j'ai eu occasion de pénétrer dans de
forte pression.
L'hydrogène proto-carboné se dégage quelquefois des pores ou cellules de la houille, ou des roches bitumineuses dans lesquelles il est contenu sous des pressions considérables.
En 1828 et 1829, j'eus occasion de faire extraire l'eau qui remplissait le puits de Latour, dans la concession de Roche et Firminy ( Loire), par
lequel on avait exploité autrefois une couche de houille qui fournissait une telle quantité de gaz inflammable, que l'on avait dû renoncer à exploiter cette couche, à la suite de plusieurs explosions qui avaient occasionné des accidents très-graves. L'eau
recouvrait encore de plus de dix mètres le faite