Annales des Mines (1839, série 3, volume 16)
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AÉRAGE 8o des galeries creusées dans cette couche, lorsque le gaz inflammable commença à se dégager, à travers l'eau, avec une abondance extraordinaire. L'eau
était soulevée et agitée avec un bruit tellement
fort, qu'on l'attribua à une source d'eau qui,
venant au jour sur la paroi du puits, à un niveau supérieur, 'serait tombée au fond. Deux ouvriers descendirent dans le puits pour vérifier le fait, et malheureusement ils prirent une lampe à feu nu, parce qu'ils n'avaient point sous la main de lampes de sûreté.- Lorsque la tonne, où ils étaient placés, fut descendue à une petite profondeur, leur lampe mit le feu au mélange d'air et de gaz inflammable; heureusement le feu mis à la partie supérieure ne se propagea point dans la colonne gazeuse qui remplissait le puits , et s'éteignit au bout de quelques secondes. On remonta rapidement
les ouvriers au jour. L'un d'eux avait eu la précaution de se blottir au fond de la tonne, et arriva sain et sauf, l'autre, qui était à cheval sur les bords de la
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et qui détail, cet accident dont j'ai été. aurait pu être beaucoup plus grave, afin de faire témoin' voir que l'inondation d'une mine à,.,_ffrisou ne suf-
fit pas pour arrêter le dégagement du gaz. Un fait analogue est mentionné dans la déposition d'un témoin entendu par la commission d'enquête de la chambre des communes. NOTE III.
Sur l'effet desfoyers d'aérage, et leur consommation en combustible.
Les volumes d'air ont été déterminés, dans les expériences dont cette note contient les résul-
tats, au moyen de l'anémomètre que j'ai décrit dans les Annales des mines (3csérie, t. XIII, p. 1-04 Il y a une incertitude assez grande sur l'exactitude
des volumes que l'on a mesurés, en plaçant l'anémomètre clans un puits vertical, tant à cause de la
difficulté de placer l'instrument dans les divers
tonne, fut assez grièvement brûlé aux mains, à la face et aux bas des jambes, sur toutes les parties où la peau avait été touchée par la flamme. Quand
points d'une section transversale du puits, que parce
paille allumée fut jetée dans le puits, et détermina une explosion assez violente pour renverser le manége installé sur le puits: Le manége fut relevé,
fiance. Ils ont été vérifiés, pour la plupart, en répétant les observations sur plusieurs sections d'une même. galerie, de grandeurs différentes, de sorte que le courant d'air dont le volume était constant,
les ouvriers furent sortis, une petite torche de
et les eaux ayant été maintenues à peu près au même niveau, le dégagement du gaz continua pendant plusieurs jours avec une violence à peu près égale ; puis, il diminua : néanmoins l'air, qui remplissait le puits, ne cessa pas d'être explosif.
Un percement ayant été exécuté près du fond du puits, le gaz sortit des fissures du schiste feuilleté supérieur à la couche de houille. J'ai rapporté, avec
que ces puits sont ordinairement un peu rétrécis à leur orifice. Les jaugeages, exécutés dans des galeries horizontales, méritent plus de con-
les traversait avec des vitesses diversess
Fosse rédette Anzin.La fosse Vedette servait, lors de mes observations, à l'extraction de l'eau au moyen de tonnes, et à la sortie de deux courants d'air venant l'un de la fosse Pauline, l'autre de la fosse Sentinelle. Une troisième bran-