Annales des Mines (1839, série 3, volume 16)
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SUR LES PRODUITS GALEUX
Cette perte de chaleur parait énorme au premier abord, mais avec un peu d'attention on se
l'explique facilement quand on compare la grande quantité de chaleur dégagée clans le fourneau aux faibles effets qu'elle produit, en réduisant le minerai et opérant la fusion de la fonte et du laitier. Pour se faire une idée bien nette sur cet objet,
il n'est peut-être pas sans intérêt de déterminer
par expérience la quantité de chaleur consommée dans les différentes régions du fourneau. Si nous
admettons avec M. Dumas que la température de l'ouvrage soit de 20000, les 0,00132 de lit de fusion qui descendent par minute sont portés à cette température; mais ces matières avaient déjà pris dans les parties supérieures, comme nous l'avons vu plus haut, une température de
10000, et ont consommé pour cela 2,6 du combustible total. Pour atteindre une température dou-
ble, il lui faut une quantité double de chaleur,
en admettant que la chaleur enlevée à l'état latent par les gaz qui se forment au moment de la réduction soit égale à celle nécessaire pour vaporiser l'eau des couches supérieures, ce qui probablement est un peu trop faible. Dans la réduction du minerai, d'après ce qui a été dit, o,o301 de charbon sont changés par minute en oxyde de carbone, ' et correspon den t à 1,7 p. o/o du combustible total. La quantité totale de combustible brûlé dans l'espace de réduction s'élève donc à 4,3 p. ofo, et le reste, 18,6 sont employés clans l'ouvrage pour fondre le fer et le laitier. En rassemblant tous ces résultats, on trouve qu'en désignant par ioo la chaleur citie le combustible est capable de donner, on a
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DES HAUTS-FOURNEAUX.
Chaleur enlevée par les gaz du gueulard. Clialeurutilisée dans l'espace de dessiccation et de calcination. Chaleur utilisée dans l'espace de réduction. Chaleur utilisée dans l'espace de fusion. . . .
.
75,0 4,3 18,6 100,0
J'aborde maintenant la question la plus importante pour la pratique
III. De quelle manière les gaz du gueulard peuvent-ils être employés avec le plus d'avantage? En nous bornant ici à examiner leur emploi dans le traitement du fer; on peut les utiliser i° Pour refondre la fonte et-l'acier naturel 2° Pour chauffer les chaudières des machines à vapeur qui font marcher la soufflerie ; 30 Pour carboniser le combustible qui doit alimenter le fourneau. Nous allons examiner successivement ces trois espèces d'emploi.
Emploi des gaz du gueulard pour la refonte de la fonte de fer.
Si l'on part de la donnée suivante , qui
est relative à l'usine de Veckerhagen , que
dans le haut-fourneau on brûle par 24 heures 5244 livres de charbon, et que , d'après
les considérations qui précèdent, les de ce combustible, c'est-à-dire 3933 livres sont emportées par les gaz du gueulard, on peut facilement calculer quelle est la quantité de fer qui pourrait être fondue par ce combustible perdu. Dans le fourneau à réverbère de Veckerhagen, on brûle, pour fondre 100 livres de fer, 40,19 livres de