Annales des Mines (1839, série 3, volume 16)
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DES HAUTS-FOURNEAUX.
SUR LES PRODUITS GAZEUX
54,78
quantité totale des gaz est donc de 0,2686x2,0206 ou de roo°,9. Ainsi en employant l'air chauffé à
2000, on pourra atteindre une température de 1280°,9. Il résulte encore de là : que les gaz du gueulard brûlés avec de l'air chauffé, ne peuvent pas encore servir pour la refonte du fer. Car dans les circonstances les plus favorables l'intensité calorifique s'élèverait à peine de 8o° au-dessus du point de fusion (0. Mais on peut se demander si en employant ces gaz chauds avec la température qu'ils possèdent en sortant de la eu\ e , on ne pourra pas atteindre une température suffisante ? C'est pour répondre à cette question qu'il nous a paru nécessaire de déterminer la température qui a lieu à une profondeur de 5 pieds. Et nous avons fait dans ce but une expérience directe à Veckerhagen le 12 novembre. Te me suis servi pour cela d'un procédé qui, exécuté avec les soins convenables, peut donner une exactitude suffisante, et se recommande par sa grande simplicité-.
Une bandelette de cuivre de 2 pouces de large
et de l'épaisseur d'une carte à jouer, a été enroulée en spirale et attachée à un long fil d'archal. Elle pesait en tout 142gr.,3. A cause de la très-grande surface que présente le rouleau , il se (1) Ce résultat a été vérifié depuis à Yeckerhagen. On a amené les gaz puisés à 7 pieds de profondeur dans la cuve, par un tuyau de 6 pouces de diamètre dans un petit fourneau- à. réverbère placé à plus de 60 pieds de distance,
et on les a brûlés avec de l'air chaud. On est parvenu à fondre la fonte ; mais elle n'a jamais pu prendre le degré de liquidité nécessaire pour pouvoir être coulée.
met en équilibre de température en moins de 3o secondes, avec l'eau froide dans laquelle on le
plonge, lors même qu'il a été porté à la chaleur rouge. Si l'on plonge ce rouleau porté à des températures différentes dans la même quantité d'eau froide, en ayant soin de se tenir dans les mêmes circonstances, les quantités de chaleur prises par l'eau seront nécessairement entre elles comme les températures que possédait le rouleau métallique. Or, on peut, dans une expérience préliminaire,, mesurer la quantité de chaleur que prend: l'eau quand on y plonge le rou-
leau porté à une température qui peut être appréciée avec le thermomètre ordinaire, et l'on peut ensuite déterminer par une simple pro-
portion des températures très-élevées, d'après la chaleur- qu'acquiert l'eau en y plongeant le rouleau chauffé, en négligeant toutefois l'accroissement que la chaleur spécifique du cuivre reçoit avec la température.
L'eau dans laquelle on plongeait le rouleau chauffé, était contenue dans un vase en verre très-mince , qui en était rempli aux Elle pesait 714 gr. On avait déterminé par des expériences préliminaires le refroidissement que subissait cette eau pendant un temps donné pour des différences connues de température. Le thermomètre que l'on a employé dans ces expériences, avait 400 d'excursion sur son échelle, il était assez sensible pour permettre d'apprécier une différence de 710e de degré.
Le rouleau ayant été maintenu pendant une: demi - heure dans un bain de chlorure de zinc entretenu à 2000, on Va plongé rapidement dans l'eau. La température de l'eau qui était primi-