Annales des Mines (1839, série 3, volume 16)
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EMPLOI DE L'AIR CHAUD
'proportion plus grande de minerai plombifère et zincifère dans les charges à l'air froid , devrait altérer de même la qualité de la fonte. Du reste, plusieurs expériences faites en grand dans les hauts-fourneaux de Kcenigshütte , et consignées par M. Karsten dans son Traité de la métallurgie du fer, prouvent que le zinc et le plomb, introduits dans les hauts-fourneaux, et même dans les feux d'affinerie, ne peuvent pas avoir d'influence sensible sur la qualité du fer affiné; le zinc seulement exerce peut-être une influence sur la fonte, mais il n'en a aucune surie fer. Si cette influence eût été réelle , on aurait expliqué l'altération de
la fonte à l'air chaud par la concentration des
cadmies dans les parties inférieures, d'où elles peuvent se détacher et parvenir dans l'ouvrage. CHAPITRE VII. ESSAIS DE DIFFÉRENTS GENRES DANS LES USINES DE LA DAUTE-SILÉSIE.
1° Emploi des combustibles en nature. Emploi du bois en nature.
Emploi (le la houille.
En 1833, on a essayé dans les usines de Malapane et de Kreutzburg , de substituer le bois vert au charbon ; mais les essais ont été de peu de durée, (de 5 à 6 jours), et n'ont pas donné de résultat concluant. Dès cette époque on préparait les essais de l'air chaud, et la question de l'emploi des combustibles crus est restée de côté ; je n'ai pas entendu dire que depuis on ait repris les essais. Ou a essayé de même à Koenigshütte d'employer
la houille crue dans le haut-fourneau : les essais ont été faits dans le courant de l'année 1833. On a remplacé le coke par un égal volume de houille;
DANS LES USINES A FER DE LA HAUTE SILÉSIE.
283 on est parvenu ainsi à mettre le fourneau en bonne allure en augmentant même la charge de minerai de de quintal ; on a obtenu ainsi de la fonte grise bonne pour le moulage, mais très-difficile à
affiner et donnant du fer cassant à froid. L'emploi de la houille ayant eu pour résultat de rendre l'allure plus chaude, l'altération de la qualité du fer doit être attribuée, peut-être, comme à l'air chaud, à la présence d'une plus grande quantité de silicium dans la fonte. Ces essais n'ont pas eu de suite, mais on pense généralement que lorsqu'on voudra les reprendre avec persévérance, on arrivera à substituer complétement la houille au
coke, du moins pour les houilles, semblables à celles de Koenigsbütte, qui ne collent pas , et pour les houilles encore plus maigres. Les résultats obtenus
à l'usine de Friederichshütte , où l'on a substitué depuis plusieurs années la houille de Kcenigshütte au coke, garantissent le succès, si toutefbis ce nouveau procédé n'a pas d'influence fâcheuse sur la qualité du fer. A Gleiwitz , les mêmes essais ont eu lieu, mais les houilles plus grasses qu'a Rcenigshûtte , le sont beaucoup trop pour la nature pulvérulente des minerais; au bout de quelque temps, le bitume qui se dégageait et se condensait avant la sortie du fourneau, finit par former voûte, et il y eut une explosion terrible qui projeta les matières à une très-grande hauteur au-dessus du fourneau ; on se Lita de revenir au coke et on ne l'a pas quitté depuis. La substitution de la houille au coke paraît impossibl e à Gleiwitz, maintenant surtout qu'on em-
ploie l'air chaud. En moulant le minerai terreux en briquettes avec de la chaux et rendant ainsi la colonne de matières plus poreuse, on aurait peut-être quelques chances de succès.