Annales des Mines (1839, série 3, volume 16)
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meomt 314 bre i8.36 par M. G uibourt, pharmacien, professeur
à l'école de pharmacie de Paris. Ce savant prati-
cien parvint à jaunir empiétement plusieurs
pièces de cinq francs en les exposant sous un jet de cette eau provenant d'une douche locale placée à l'entrée des Thermes - Albertins. En répétant cette expérience le même jour, à la même heure et sur la même eau , mais prise dehors de l'établissement, c'est-à-dire aux Thermes-Berthollet et à la fontaine placée sur une place voisine de ceux-ci, M. Guibourt ne put parvenir à reproduire le même phénomène. Cependant l'eau d'alun qui
alimente les Thermes-Berthollet et celle de la fontaine de la place, est bien plus proche de sa source que la même eau qui se rend dans l'établissement; et si de ce dernier endroit, cette eau jouit d'une propriété qu'elle ne possède plus ailleurs , là au contraire où elle devrait en jouir à un plus haut degré, on doit la regarder comme purement accidentelle. Tout nous porte à croire
DES EAUX D'AIX. EN SAVOIE.
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Je crois pouvoir conclure des faits précédents, que l'eau (falun, de la classe des eaux sut» creuses dégénérées, ne renferme pas d'acide sulfhydrique libre ni combiné en quantité assez grande pour
être perçue par l'action immédiate des réactifs
propres à déceler la présence de ces sortes de corps.
Nous verrons cependant que cette eau fournit à la longue des preuves irrécusables d'une faible portion de gaz sulfhydrique , mais ici le temps supplée à la quantité, il ne m'a jamais été possible d'en démontrer immédiatement l'existence. Principes gazeux de l'eau de sonfre.
43. De tous les principes gazeux renfermés dans
l'eau de soufre, le principe sulfureux y joue le plus grand rôle ; c'est clone la question la plus intéressante et pour le chimiste et pour le méde-
cin. L'acide sulfhydrique y existe-t-il libre ou combiné ? C'est ce que va décider l'expérience suivante , bien que l'action du mercure métallique
que cette sulfuration temporaire provient de quelques filets d'eau de soufre qui se mêleraient souterrainement et accidentellement à celle d'alun; et la preuve , c'est que non-seulement celle-ci ne
nous ait déjà laissé entrevoir la solution de ce
pièces d'argent, mais encore qu'il n'est pas possible
conduisait le gaz dans un flacon ou se trouvait
présente pas partout la propriété de jaunir des
d'obtenir ce caractère à toutes les époques de l'année, et surtout lorsque l'eau de soufre est
elle-même très-peu sulfureuse; ce dont je me suis assuré en répétant moi-même ces expériences un grand nombre de fois. Jamais je n'ai pu parvenir
à colorer le moins du monde de l'argent bien décapé et exposé pendant près d'une heure sous un jet d'eau d'alun prise aux Thermes-Berthollet et à la fontaine de la place.
problème.
Un grand matras plein d'eau de soufre a été soumis à l'action d'une chaleur graduée; un tube
recourbé, également plein de la même eau
une dissolution filtrée d'acétate de plomb dans de
l'eau distillée. Aucun. phénomène remarquable ne s'est manifesté avant l'ébullition du liquide époque à laquelle seulement la dissolution de plomb s'est fortement colorée en noir. L'ébullition a été soutenue pendant une demi-heure , le flacon récipient enlevé et l'eau qui distillait recueillie en partie. Celle-ci n'avait aucune odeur et s'est comportée avec tous les réactifs comme l'eau distillée