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Annales des Mines (1839, série 3, volume 16)

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HISTOIRE CHIMIQUE

ces bulles de gaz que l'on observe en dégagement

à la source de soufre, le long du conduit horizontal d'où cette eau sort tranquillement , leurs principes volatils se réduisent à ceux qu'elles pro-

duisent par l'ébullition ; c'est-à-dire à du gaz

azote de l'acide carbonique et de l'oxygène, dans les proportions suivantes pour mille grammes d'eau Azote Acide carbonique libre Oxygène

6,32

6,74 14,35 1,29)

L'eau d'alun, exposée à l'air quelques heures avant d'être soumise à l'ébullition , y perd de l'azote et de l'acide carbonique, pour absor-

ber de l'oxygène. Nous avons vu, au contraire, qu'en pareille circonstance l'eau de soufre absorbe 'un peu d'acide carbonique au lieu d'en laisser dégager.Toici la composition de 16,41 cen-

timètres cubes de gaz obtenu par ébullition sur mille grammes d'eau préalablement exposée à l'air Azote

6,10

Acide carbonique libre

6,33 16,41

Oxygène

3,98

Divers phé,nonlènes produits par les eaux de soufre et d'alun.

51. Anglada ayant rencontré du sous-carbonate de soude dans toutes les eaux sulfureuses soumises à ses recherches, c'est à cet alcali , et non à la glairine, qu'il attribuait l'onctuosité de ces eaux, jusqu'à ce que, dit-il , on ait trouvé une eau tenant de la glairine , mais privée de souscarbonate de soude. L'eau de soufre ne contient pas ce dernier corps ; elle entraîne avec elle et

DES EAUX D'AIX EN SAVOIE.

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fournit de la glairine en dissolution et en flocons, d'où je conclus que c'est à cette matière animale que les eaux sulfureuses doiventvégétod'être onctueuses et douces au toucher, attendu qu'on ne retrouve, dans les principes qui les constituent, aucune substance à qui l'on puisse attribuer cette propriété. Selon M. Duby, la glairine produite par l'eau de soufre est une singulière substance, semblable des fragments d'uneplante extrêmement ténue,à à, tissu extraordinairement

fin et serré, ondu-

leux, se repliant sur lui-même ; insoluble dans l'eau, et ayant l'apparence d'un détritus A mesure que l'eau de soufre arrive animal. dans les douches, l'action de l'air y détermine, au bout de quelques jours, une plus ou moins grande

quantité de glairine, et il s'en forme d'autant plus que l'eau a été moins renouvelée, qu'elle est plus sulfureuse et que les pluies n'en ont point altéré la pureté. Dans le premier cas, c'est-à-dire quand l'eau est souvent renouvelée, il ne s'en forme point ; dans le second cas, quand l'eau sulfureuse est mélangée aux eaux pluviales, il s'en forme une d'une nature bien différente, que j'ai appelée

La glairine pure est blanche et translucide. Le contact des corps, celui des pierres, par exemple, où elle se dépose, la rend d'un gris noir. Sa saveur est fade et douceâtre. Elle n'a pas d'odeur sensible tant qu'elle est dans l'eau ; mais , hors de ce liquide, elle en acquiert peu à peu une des plus repoussantes, que l'on peut, jusqu'à un certain point, modifier en la tenant dans flacon bouché; dans ce cas, elle se colore enun gris plus

ou moins foncé. Une longue exposition à l'air