Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1839, série 3, volume 16)

HISTOIRE CHIMIQUE

DES EAUX D'AIX EN SAVOIE,

leurs propriétés sont loin d'être identiques. Ainsi,,

histoire aussi côniplete que. possible ; je vais ton7. tefois signaler. les principales propriétés de ce sin2 .ii- gulier produit. La zoïodine est sous forme de paillettes 'fortement irisées et d'une belle couleur violette. Elle est sans odeur et sans saveur. L'eau n'en dissout point; l'air et la lumière sont sans action sur elle. Les acides azotique et chlorhydrique concentrés; et même étendus la colorent en rouge jaunâtre, et l'acide sulfurique lui Lit prendre une belle couleur rouge de sang. Les acides oxalique et phosphorique la rougissent aussi, niais fort peu tandis qu'elle n'éprouve rien de la part des acides acétique et arsénique. Le chlore ne l'altère pas. Les alcalis la colorent en brun, et les acides éner-

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la Oairidine est toujours d'un gris foncé, et la glairine est blanche quand elle est pure. La glairidine est sans odeur, qu'elle soit dans l'eau ou hors de ce liquide, et l'action de l'air ne fonce pas sa couleur ; elle acquiert au contraire une odeur

des plus infectes, si on la tient dans un flacon bouché qui en soit rempli. Dans cet état, si on l'ex-

pose à l'air, elle y perd toute son odeur, s'y dessèche complétement , et se réduit seulement aux deux tiers de son poids. Nous avons vu que la glai-

Zoiodine.

rine retient l'eau avec la plus grande opiniâtreté. La glairidine n'est décolorée par aucun acide, ni par le chlore. Comme la &amine , elle se dissout en petite proportion dans Veau, l'alcool, etc., mais les alcalis caustiques ne la verdissent ni à froid ni à chaud. Elle fournit aussi des traces dé zoïodine, et donne, à la distillation sèche, les mêmes produits que la glairine; elle parait être un peu plus azotée. Enfin, parmi les différences notables' qui distinguent ces deux corps, la plus remarquable consiste dans la présence très-sensible d'un iodure que j'ai constaté dans la glairidine , tandis' que la glairme n'en renferme pas. 53. Quand l'eau de soufre est très-pure, c'està-dire très-sulfureuse, la glairine qu'elle produit' est d'une blancheur parfaite. Si, dans cet état, on' en recueille une certaine quantité sur un grand filtre, et que l'eau filtrée soit abandonnée au repos pendant trois ou quatre jours, il se dépose au fond du vase des paillettes irisées d'un beau violet. J'ai donné à ce nouveau corps le nom de zoïodine, pour rappeler sa nature azotée et sa couleur violette. La petite quantité que j'ai pu m'en

procurer jusqu'ici m'a empêché de rendre son

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giques ramènent cette couleur au rouge. Elle n'est pas volatile, et, dans sa décomposition par le feu, elle répand une odeur de corne brûlée ac-

compagnée de vapeurs ammoniacales très-sensibles. Enfin sa calcination donne lieu à un résidu charbonneux inattaquable par les acides. 54. Entre autres phénomènes assez remarqua- Efflorescence sables produits par les sources thermales d'Aix en fine de la grofite Savoie, on peut citer un produit salin qui se forme d'ea de s dans l'intérieur de la grotte d'eau de soufre, peu au-dessus .du niveau de l'eau, sur une surface assez grande d'une demi-ligne à deux pouces d'épaisseur. Il se présente en petites Masses poreuses formées d'aiguilles blanches juxtaposées, molles et flexibles comme de l'amiante , et ayant leur surface parsemée d'une substance jaunâtre que plusieurs auteurs avaient prise jusqu'ici pour du soufre dont il ne renferme pas un atome. Le contact de l'air..altère su sut face , qui devient peu à peu couleur' -de 'rouillé': tandis que la partie juté-