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Annales des Mines (1839, série 3, volume 16)

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HISTOIRE CHIMIQUE

DES EAUX D'AIX EN SAVOIE.

daigne, Charles-Albert , a daigné donner son nom. Il est sous la forme de filaments soyeux d'un blanc de neige, et ressemblant à une écume légère. il est sans odeur, il a une saveur chaude, franchement salée sans être piquante. Il fait une légère effervescence avec les acides, et se dis-, sout complétement dans l'eau distillée. La dissolution évaporée convenablement laisse déposer, par le refroidissement, des cristaux aiguillés qui ne tardent pas à s'effleurir, et dont la saveur est salée ; l'eau-mère est au contraire très-alcaline. Je l'ai trouvé formé de Sulfate de soude' 0 431

bain que se 'dépose une grande quantité d'une

Carbonate de soude. Eau de cristallisation.

0,120 1,000 0,446,

Les recherches les plus minutieuses n'ont pu y découvrir une trace d'azotate. Le ciment employé à la jonction de ces briques contient beaucoup de carbonate de chaux de silice et d'alumine, et un peu de chlorure de sodium , de carbonate de magnésie, de sulfate de chaux et d'oxyde de fer. Or ces différents sels, par leur décomposition réciproque, peuvent bien donner naissance au sulfate et au carbonate de soude en efflorescences, ce que notre illustre compatriote Berthollet avait déjà observé. La brique elle-même se compose de beaucoup de silice. et de fer, et d'une petite quantité de carbonate càly caire. Elle ne contient ni chlorure de sodium sulfate de chaux.

58. Le grand établissement renferme un étage ':;',.-,",,,-'-,supérieur où passent deux tuyaux qui partent du canal de la source d'alun, et versent une portion de cette eau dans un bain doublé de plomb, pour servir de douche ascendante. C'est au fond de ce.'

Boues d'alun. -

boue épaisse que l'on emploie avec succès en topique dans les rétractions tandineuses et les plaies cancéreuses. Cette boue minérale ne se retrouve nulle autre part; elle ressemble à une gelée peu homogène ; elle est d'un brun rougeâtre à sa surface, et d'un vert noirâtre en dessous. ,Elle a une forte odeur de fucus qu'elle perd entièrement par la dessiccation. Elle répand en brûlant une odeur de corne brûlée, et fournit des traces d'ammonia-

que sans odeur sensible d'acide sulfureux. Les acides et le chlore ne la décolorent pas, et les alcalis caustiques ne changent sa couleur ni à froid ni à chaud< L'acide azotique est rapidement

décomposé par elle, même, à froid, en donnant lieu à un dégagement de vapeurs rutilantes. L'éther n'en dissout point, il n'en sépare point de soufre et laisse, par son évaporation, un très-petit résidu jaunâtre un peu amer. L'alcool et l'eau chaude en dissolvent une petite portion ; la dissolution aqueuse se coagule par la concentration à

J'aide de la chaleur, et finit par laisser un léger résidu brunâtre d'Une- saveur amère. Enfin cette boue renferme de l'oxyde de fer, et une assez forte proportion de carbonate calcique.

Comme on le voit, cette substance organique diffère essentiellement de la glairine, mais elle se rapproche de la glairidine sous plusieurs rapports,,

et entre autres en ce qu'elle renferme, comme cette dernière, une combinaison d'iode , en quantité bien plus sensible. 59. Ce dépôt se rencontre au centre des grottes

DéOt organi

où vient sourdre l'eau d'alun. C'est un mélange gjalie`,1_epsacuaiv.""s

de petits cailloux, de boue, de débris organiques

et de soufre ; mais il n'a aucun rapport avec lai' glau'ine.

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