Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1839, série 3, volume 16)

HISTOIRE 33o substances Selon M. Duby, c'est un mélange de amor-

inorganiques , de poussière, de cristaux d une phes , et d'un tissu uraneux d'une finesse etn'offre ténuité extrémes , très-adhéreni, et qui aucune trace d' infitsoires ni de végétations cuptogamiques. matières animales en Son odeur est celle desaussi celle des fucus ; et putréfaction , et rappelle contient cependant il ne renferme point d'iode. Ilc'est là un poids de soufre, et le cinquième de son l'eau point important qui nous explique comment thermes d'alun arrive dans l'établissement, aux principe sulprivée de son Berthollet et ailleurs, dépôt de soufre fureux. En effet , la présence de ce l'évidence que dans ces souterrains démontre àorigine , où l'on cette eau est sulfureuse dans sondésulfurise entiène peut pénétrer, et qu'elle se qu'elle parcourt pour rement pendant le trajetL'eau d'alun rentre donc arriver dans les cavernes. dégénérées. dans la classe des eaux sulfureuses organiques et des substances Ce dépôt, outre contient du une grande quantité de soufre pur, fer, des sulfates carbonate de chaux, de l'oxyde de de chaux. de magnésie, de fer, d'alumine et constituants

divers principes Procédés d'analyse des de soufre et d'alun. fixes des eaux

ici les procédés 6o. Je me bornerai à décrire à découvrir quelà raide (lesquels je suis parvenu fluor, , tels que le ques éléments très-rares composition des l'iode, etc. , qui entrent dans la Savoie; j'énoncerai sources thermales d'Aix en dont j'ai fait ensuite rapidement la méthode quantité des divers corps

usage pour apprécier la .qn les constituent.

DES EAUX D'AIX EN SAVOIE.

331

Si après avoir fait concentrer une certaine quan-

tité d'eau de soufre, on traite par l'acide chlorhydrique étendu le dépôt de la concentration, et qu'on sursature ensuite d'ammoniaque la dissolution filtrée et renfermée dans un flacon usé à l'émeril , on obtient un précipité blanc qui contient du fluorure de calcium et du phosphate de chaux. Pour reconnaître l'acide fluorique

, j'ai calciné ce précipité dans un creuset de platine , et après avoir versé sur le résidu de l'acide sulfurique coneentré, le creuset a été immédiatement re-

couvert d'une plaque de verre enduite de cire

sur laquelle avaient été tracées des lettres avec un fil de laiton bien Obtus. Vingt-quatre heures après, le verre , dépouillé de la cire qui le recouvrait se trouvait très-sensiblement attaqué ; il était hieue, surtout en passant l'haleine dessus, de lire les caractères que j'y avais tracés. 61. Après avoir constaté la présence de la chaux dans le résidu acide, d'où le fluor venait de se égager, tout le sulfate de chaux formé a été dis-

sous à l'aide de l'eau bouillante. La dissolution filtrée, puis sursaturée d'ammoniaque, a donné lieu , au bout de quelques heures , à un léger précipité blanc, dans lequel j'ai recherché l'acide phosphorique, d'après la méthode de MM. Thenard et Vauquelin. A cet effet, ce précipité bien desséché a été introduit avec un peu de potassium

au fond d'un petit tube de verre soudé à l'une de ses extrémités, et le tout a été chauffé gra-

duellement jusqu'au rouge pour convertir l'acide phosphorique réduit en phosphure de potassium. Après avoir enlevé l'excès de potassium :ivre un Leu de mercure que j'ai fait écouler ensuite , je

Eau de soufre. 11