Annales des Mines (1839, série 3, volume 16)
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CHIMIQUE
constater encore la présence du fer. Or cette eau renferme, outre le carbonate de fer, des sulfates de ce métal. 66. Malgré de minutieuses recherches, je n'ai pu découvrir dans les eaux minérales d'Aix de traces d'azotates, de brôme, de lithine et de manganèse.
,
61. Je me suis convaincu par des essais prélimiliaires que l'eau de soufre renfermait des sul-
fates d'alumine, de magnésie, de chaux et de
soude ; des chlorures de magnésium et de sodium; des carbonates de chaux, de magnésie et de fer ;
de la silice , du fluorure de calcium, des phosphates de chaux et d'alumine , de la strontiane un iodure alcalin, de la glairine et du sulfate de fer. Voici en peu de mots l'exposé du traitement que j'ai suivi pour déterminer la quantité de chacun de ces corps. Il faut en excepter les quatre derniers, dont je me suis contenté d'attester la présence.
to kilogrammes d'eau de soufre évaporée jusqu'à siccité ont fourni 4gr.,280 de matières fixes bien sèches. Le résidu a été bouilli avec de l'eau distillée un peu alcoolisée, afin de séparer les matières solubles de celles qui ne l'étaient pas. Matières fixes solubles clans l'eau.
68. La dissolution ci-dessus ne renfermait d'autres acides que les acides chlorhydrique et sulfurique. Il a été facile d'en séparer ce dernier en
versant dans la dissolution rendue légèrement acide un petit excès de chlorure de barium. Le précipité , recueilli sur un filtre , pesé , a été lavé -;éclié, puis rougi avec son filtre dans un creuset de platine. Le sulfate de baryte ainsi obtenu pesait
DES EAUX D'AIX EN SAVOIE.
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3g', 47535 , ce qui donne gr, 87 d'acide libre. La liqueur séparée du sulfate de baryte par filtration a été traitée par un excès d'azotate d'argent, et le flacon mis à l'abri de la lumière jusqu'à l'entière précipitation du chlorure. Le précipité recueilli a été lavé avec de l'eau acidulée au moyen de l'acide chlorhydrique, puis fondu dans un creuset de porcelaine, après avoir été débarrassé de
son filtre qui fut incinéré à part. J'ai obtenu de cette expérience 8gr.,709 de chlorure d'argent qui équivalent à ou-, 175 de chlore. Pour confirmer la justesse des résultats fournis par les deux expériences précédentes, l'acide sulfurique et l'acide chlorhydrique ont été directement précipités de l'eau minérale, en opérant sur 1500gr. pour chacun d'eux, et dans tous les cas la différence de poids des deux chlorures et des deux sulfates ne roulait que sur de très-petites fractions. Les seules bases qui saturent ici les acides sulfurique et chlorhydrique, pour les sels solubles du moins, sont la soude , l'alumine et la magné-
sie. Je me suis procuré une nouvelle quantité de résidu salin qui a été traité comme ci-devant par l'eau pure alcoolisée (67) bouillante, et après avoir ajouté du sel ammoniac à cette dissolution l'alumine en a été précipitée par un léger excès d'ammoniaque. L'alumine ainsi obtenue pouvait ne pas être pure; aussi l'ai-je précipitée de nouveau par un sulfhydrate neutre, après l'avoir transformée en alun. Ce dernier précipité lavé, séché et calciné dans un creuset de platine, a fourni 0gr-,166 d'alumine pure. La liqueur, sépa.,:-"e par la filtration de Palumine qui en avait été précipitéepar l'ammoniaque, a été traitée par foxalate d'ammoniaque afin de séTonie XFI, 1839. 22