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HISTOIRE CHIMIQUE

Ce dépôt de soufre avait déjà été observé, mais personne n'avait reconnu sa véritable nature. n'a pas lieu à toutes les époques de l'année, et trois conditions essentielles sont nécessaires à sa forma-

tion. Pour cela il faut : i° que l'eau de soufre soit très-sulfureuse ; 2° que les tuyaux de plomb soient sans cesse recouverts d'une couche d'eau ; 3° que cette couche d'eau ne soit ni trop épaisse ni trop mince. Dans le premier cas, l'air ne saurait pénétrer la masse d'eau pour arriver jusques sur les tuyaux ; dans le second , il y arriverait en trop grande abondance et alors le soufre au

lieu de se déposer s'acidifierait empiétement. Une lame d'eau de trois à quatre lignes d'épaisseur est la plus propre à fournir ce dépôt de soufre,

qu'il est du reste facile de se procurer à volonté, en exposant une planche ou tout autre chose sous un jet de l'eau sulfureuse; quelques heures suffi-

sent pour que la planche se trouve recouverte d'une couche mince de ce métalloïde d'un blanc jaunâtre, toujours accompagné de l'odeur et de la matière organique dont j'ai parlé. Des expériences précédentes il résulte que le soufre ne s'acidifie pas dans l'eau, mais qu'il s'aci-

difie empiétement quand il se répand dans l'air avec la vapeur d'eau à l'état de gaz sulfhydrique ; 'l'acide sulfurique obtenu et les sulfates de toute

sorte auxquels ces vapeurs sulfureuses donnent

lieu en sont une preuve irréfragable. Je crois pouvoir attribuer cette différence à ce qu'il y a excès d'air dans le second cas et non dans le premier. L'on sait en effet que le soufre de l'acide sulfhydrique dissout dans l'eau, exige , pour se déposer, une quantité d'air qui doit être limitée, et que lorsque l'air arrive en trop forte proportion,

DES EAUX D'AIX EN SAVOIE.

349 le soufre s'acidifie et ne se dépose pas. L'on sait de plus que le soufre du gaz sulfhydrique s'aci-

difie complétement au contact de l'air humide quel que soit l'excès de celui-ci. L'air est donc le seul agent de ces deux phénomènes qu'il produit tour à tour, selon qu'il est ou non en excès. Mais une chose digne de remarque, c'est c'est-à-

dire, dans la combustion par voie humide, le

soufre ne produit que de l'acide sulfurique, tandis que, par voie sèche, il ne donne que de l'acide sulfureux. 97. Pour compléter l'étude de ces vapeurs, il nous restait à examiner ce que le gaz sulfhydrique produit au contact des divers métaux. La solution de cette dernière question, de même que celle des deux précédentes, a nécessité des expériences longues et très-minutieuses. Les sept métaux suivants rangés sur une même ligne à l'aide d'un appareil en bois et fixés perpendiculairement à l'une de leurs extrémités entre deux petites planchettes, furent exposés à l'action des vapeurs de la première douche des hommes, division centrale, le 29 novembre 1837, à six heures du soir. La longueur des lames de ces métaux variait de o',15 à 011,30 et leur largeur de cr,o15 à om,o2o; chacun d'eux avait été bien décapé et aminci par le laminoir ; enfin, au-dessous de chaque lame était placé un verre pour recevoir l'eau qui découlerait des métaux.

3° Question

4.1

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