Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1839, série 3, volume 16)

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SUR LES COUCHES ANTHRACIEÈRES

complète de couches arénacées avec anthracite et empreintes végétales, en sorte qu'il n'y a aucune raison pour ne pas la ranger dans le groupe oolitique. Après cette indication succincte des différents systèmes de couches que l'on rencontre aux en-virons de la Mure, nous allons examiner quelles sont les relations géplogiques des grès anthracifères , soit avec les schistes talqueux , soit avec le terrain jurassique. Nous avons dit que les schistes talqueux étaient inférieurs aux grès à anthracite. Le contact immé-

diat de ces roches ne s'aperçoit que rarement à cause des bois qui les couvrent presque partout. Le point où cette jonction s'observe avec le plus de facilité est situé sur le bord d'un ravin profond

qui limite au nord les exploitations du Peychagnard. Si de la mine de Rocher-Blanc qui fait partie de ces exploitations, on descend vers le hameau du Crêt, on marche d'abord sur une grande épaisseur de grès et de schistes argileux dont les couches extrêmement tourmentées plongent en général vers le sud-est. Lorsqu'on est arrivé sur un petit mamelon au pied duquel sont les maisons qui composent le Crêt, on voit les schistes talqueux succéder au grès à anthracite, sans qu'il y ait aucun changement appréciable dans la stratification des couches ni même dans leur aspect extérieur. Cette transition insensible a lieu au moyen de schistes argilo-talqueux dont la cassure transversale offre

d'abord une structure arénacée distincte, qui se chargent ensuite de plus en plus de lamelles talgueuses , et passent enfin à de véritables schistes talqueux. La fusion des deux espèces de roches n'a lieu, à la vérité, que sur un très-petit espace

39! parallèlement à leur ligne de jonction , mais là elle est si parfaite qu'une ligne de démarcation précise DU DÉPARTEMENT DE L'ISÈRE.

serait impossible à tracer. On peut encore observer le contact des schistes talqueux et des grès à anthracite au-dessus du chemin qui conduit aux exploitations de Sagneroux,

vis-à-vis des chalets, nommés les Granges. Il faut

pour cela gravir jusqu'à une ,hauteur de 4o ou 5o mètres l'escarpement de la montagne qui borde à gauche le chemin. Ici la roche qui sert à lier les deux systèmes de couches est la grauwacke à gros grains dont nous avons parlé plus haut. Cette roche

fragmentaire est dans cet endroit un véritable schiste talqueux dans lequel se trouvent disséminés

des morceaux anguleux de quartz et d'un schiste semblable à celui de la pâte. 11 y a de nombreux passages entre elle et les schistes talqueux purs, par la diminution successive des fragments empâtés qui finissent par disparaître entièrement. D'un autre côté, cette grauwacke se liant à des

grès quartzeux et à d'autres roches arénacées,

commence la série des couches anthracifères. En descendant le chemin de Sagneroux pour aller au carrefour de la Festinière , on observe des indices de la même grauwacke au milieu même du terrain de schiste talqueux ; elle alterne avec ces schistes à plusieurs reprises, et parait s'y fondre insensiblement. 11 résulte de ces faits qu'il y a une liaison aussi intime que possible entre les couches anthracifères et les schistes talqueux. Les relations des grès à anthracite, avec le terrain calcaire supérieur, ne sont pas, au premier abord, faciles à reconnaître. Les premières couches de ce terrain sont, comme nons l'avons dit, des bancs de calcaire cristallin qui reposent inirnédia-