Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1839, série 3, volume 16)

SUR LES COUCHES ANTHRACIFÈRES 394 de couches à_ anthracite peu épais , mais que l'on peut suivre sur une grande étendue. Il se divise en deux bandes distinctes la première , qui est la principale, n'a pas plus de 15o mètres de puissance, elle commence au rocher de Ferrarey, un peu à l'ouest du village de Venosc; de là se dirigeant du sud au nord, elle passe par le col des Mées tout près du hameau de Bons , entre les villages d'Auris et du Freney, au-dessus des pâturages d'Huez , et enfin va disparaître sous les glaciers qui recouvrent le versant occidental de la chaîne des GrandesRousses. Sur toute cette longueur, qui est au moins de 12 kilomètres, sa trace est marquée de distance en distance par des exploitations d'anthracite dont les principales se trouvent sur le territoire de Ve:close , du Mont-de-Lens et d'Huez. Les gîtes exploités sont peu épais et d'une allure irrégulière ; ils renferment souvent des empreintes végétales semblables à celles que l'on rencontre aux environs

DU DÉPARTEMENT DE L'ISÈRE.

395 couches sont coupées à peu près perpendiculairement à leur direction par une fente étroite et trèsprofonde, dans laquelle coule la Romanche. Les parois presque verticales de cette fente présentent une belle coupe de plus de 3oo mètres de hauteur, qui dévoile les relations géologiques des divers systèmes de roches que nous avons signalés. Par une circonstance heureuse pour le géologue, la grande route du Bourg d'Oisans à Briançon a été taillée

presque partout dans le rocher, à mi-hauteur de l'escarpement ; ce qui donne une grande facilité pour étudier la succession des couches et leurs rapports de position.

Lorsqu'on quitte la plaine du Bourg d'Oisans , pour remonter la vallée de la Romanche, après avoir passé le pont Sainte-G uillerme , on commence

Au-dessus on observe des schistes argilo-calcaires , exploités souvent comme ardoises , qui renfer-

à marcher sur le terrain de gneiss qui constitue la base de la plupart des montagnes voisines. Les principales roches qui composent ce terrain, dans cette partie de l'Oisans , sont " Des bancs de feldspath compacte ou sublamalaire , ordinairement gris-verdâtres , qui ont fréquemment une tendance à devenir schisteux par l'interposition de lamelles talqueuses 20 Des gneiss très-feldspathiques dont l'élément foliacé est ordinairement du talc chloriteux , et qui offrent de nombreuses variétés sous le rapport de la texture et des principes constituants; quelquefois ils prennent la structure granitique et constituent des protogines bien caractérisées, dont les divisions par lits ne sont visibles qu'en grand ailleurs ils passent au schiste talqueux par des tran-

comme contemporains de l'époque jurassique. Ces

3° Des schistes talqueux plus ou moins fissiles de couleur verte ou gris - verdâtre, qui deviennent

de la Mure. La seconde bande de grès anthracifere, parallèle à la première et à peu près de même épaisseur, se montre à découvert au-dessous du village du Mont- de-Lens ; elle coupe la grande route un peu à l'est du Freney,, et de là s'élève sur le revers oriental des Rousses il parait même qu'elle se prolonge jusqu'au col de la petite 011e , où on l'aperçoit le long de la descente qui conduit à Saint-Sorlin-d'Arve en Maurienne. Ces grès anthracifères sont associés à des bancs de gneiss et de schistes talqueux dont nous parlerons bientôt.

ment des bélemnites et des ammonites , et que nous regarderons, avec M. Efie de Beaumont,

sitions insensibles;