Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1839, série 3, volume 16)

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EXPÉRIENCES FAITES

introduits dans des cloches en tôle qu'on a fait descendre dans le haut-fourneau, et qu'on en a retirées à diverses hauteurs et après des temps différents de séjour. L'analyse des minerais et des combustibles ainsi extraits a conduit à apprécier l'influence de l'emploi du bois sur la température

de la cuve du haut-fourneau, et sur la réduction des minerais. On a essayé également d'utiliser la flamme trèsintense qui s'échappe du gueulard, lorsqu'on roule au bois, pour la réduction des minerais. Deux ana-

lyses de ces minerais, retirés après demi-heure et deux heures de grillage, ont prouvé que le minerai se réduit facilement en oxyde magnétique, mais qu'il ne dépasse pas ce degré de réduction ; d'où il résulte qu'il ne perd ainsi qu'un neuvième de l'oxygène qu'il doit abandonner pour passer à l'état de fer métallique. D'autres essais, qui ont été également rapportés

dans le mémoire cité plus haut, concernent les objets suivants

I° Influence de -la grosseur des morceaux de bois sur le rendement en charbon par carbonisation brusque, opérée dans le creuset de platine. Ces essais ont prouvé qu'une très-petite différence dans la durée d'une carbonisation rapide suffit pour déterminer des variations considérables dans ses produits. De tous les bois essayés, le chêne celui qui a présenté les résultats les plus diver-

. est

gents, tandis que pour toutes les autres essences, les variations se sont maintenues à peu près entre les mêmes limites. 20 Distillation du bois de chêne à la température du mercure bouillant (3600). Plusieurs rondelles de chêne ont été chauffées sur

DANS LE LABORATOIRE DE VESOUL.

465 le mercure bouillant pendant une heure et demie. Elles ont toutes donné entre 31 et 33 p. o/o d'un charbon assez compacte, d'un noir intense, et qui a perdu encore 28 à 3o p. 0/0 de son poids par calcination au rouge blanc, à l'abri du contact de l'air. 30 Essais sur la réduction de l'oxyde de fer par les produits de la distillation du bois. On vient de voir que le bois desséché à l'air libre perd 70 p. o/o de son poids par distillation, à la température de 3600; il était intéressant de rechercher si , à cette température, les vapeurs combustibles qui se dégagent pouvaient réduire le minerai de fer. Plusieurs essais consécutifs ont prouvé qu'a la température. de 3600 l'hydroxyde de fer perd son eau de combinaison, mais qu'il n'est point encore réductible par les produits de la distillation du bois au contact du bois lui-même. 40 Expériences sur la distillation d'un mélange intimé de bois et de chaux éteinte. Lorsqu'on distille sur le mercure bouillant un mélange à poids égaux de sciure de bois et de chaux, il ne se dégage pas de goudron, et tout l'acide acétique provenant de la distillation du bois, reste

en combinaison avec la chaux. On peut obtenir

ainsi 12 p. o/o du poids du bois d'acétate de chaux anhydre. On pourra peut-être utiliser ces résultats pour la fabrication de l'acide acétique, en chauffant un mélange de chaux éteinte et de débris de matière ligneuse sans valeur; on obtiendrait ainsi beaucoup plus d'acide que par le procédé ordinaire. 2' Analyse du minerai de fer de Frétigney.

Ce minerai est en gros grains irréguliers, très,i friables; sa poussière est brune ; il n'est pas attil.i