Annales des Mines (1839, série 3, volume 16)
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cas. ) Les cavités , qui restent dans la dolomie, sont remplies d'une substance blanche et légère qui est de la silice pure. Le Terebratulalaeunosa et l' Apiocrinites mespiliformis, deux espèces caractéristiques pour les couches placées immédiatement au-dessous des grandes. masses de coraux,
se laissent généralement reconnaître dans la dolomie du Jura de Franconie, et permettent d'assigner à cette roche la place qu'elle occupe dans la série des couches. COMPOSITION DIJ JURA D'ALLEMAGNE.
LeJura d'Allemagne se partage naturellement en trois divisions : r une partie noire située au pied de la chaîne, et qui ne s'élève qu'à une faible hauteur ; elle est composée en grande partie de calcaire et de schiste ; 20 une partie brune ou jaune placée
sur les pentes escarpées ; elle ne renferme guère que des grès ; 3° enfin une partie blanche ; ce sont les couches supérieures, remplies de coraux ; cette partie est composée de calcaire et forme un. mur vertical qui termine les pentes de la chaîne. Comme la formation jurassique avait été étudiée en Angleterre avec le plus grand soin et dans le plus grand détail, on voulut retrouver en Allemagne ce qu'on voyait en Angleterre, et comme les fossiles étaient encore mal connus, on chercha à rapprocher les couches du Jura d'Allemagne de celles d'Angleterre., d'après d'autres caractères.
Ainsi, dans le sud de l'Angleterre, une grande partie de la formation jurassique est composée d'oolites blanches et de calcaires compactes ; on pensa alors que la division supérieure, la partie blanche du Jura d'Allemagne devait appartenir à cette oolite, et l'on réunit les deux divisions
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inférieures, la brune et la noire, comme représentant toutes les deux la formation du lias. Longtemps cette opinion prévalut dans le Wurtemberg. Le comte de Munster le premier s'éleva contre cette manière de voir et montra que tous les fossiles de la division brune , principalement dans les environs de Yasseralfingen près d'Aalen ,
se trouvaient également dans l'oolite inférieure d'Angleterre. Dès lors on crut que le calcaire blanc supérieur de l'Alpe du Wurtemberg occupait la place de l'étage moyen ou de l'oolite de Bath d'Angleterre et que les couches supérieures de la formation jurassique manquaient complétement en Allemagne. M. Murchison le pensait aussi; d'après lui les schistes de Solenhofen et de Stonesfield devaient appartenir à un même horizon géognostique , à l'étage oolitique moyen. Le juillet 183o, j'exposai à Bamberg que d'après la
considération des fossiles, sans aucun doute l'étage oolitique moyen d'Angleterre concordait avec la division brune; que le calcaire blanc repré-
sentait le coralrag anglais, et que les schistes de Solenhofen placés en dessus ne pouvaient être rap-
prochés de ceux de Stonesfield. M. Voltz avait déjà développé cette manière de voir, j'y ajoutai de nouveaux détails, et dès lors personne n'a plus douté que les couches supérieures du J Magne ne dussent se rapporter à la partie la plus récente de la formation jurassique.
Au lieu d'appliquer la dénomination de formation oolitique à la partie brune du jura qui se compose d'un grès grossier, et qui ne ressemble en rien à des oolites , il me semble convenable d'adopter les désignations de Jura inférieur, Jura moyen et Jura supérieur, qui sont basées,