Annales des Mines (1839, série 3, volume 16)
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SUR LE JURA D'ALLEMAGNE.
Cycadées et au genre Peeopteris de la famille des Fougères , genres qui sont en général propres au keuper C'est là une anomalie remarquable dont l'explication exige des observations ultérieures. Cependant le passage établi ainsi entre les produits du keuper et du Jura est moins surprenant que celui observé par M. Elie de Beaumont dans les Alpes françaises, où les couches du lias renferment des plantes du terrain houiller. La puissante couche d'argile que présente le Jura moyen , et que la plupart des géologues allemands rapportent au lias ainsi qu'une partie des grès qui reposent dessus, contient quelques fossiles tout à fait caractéristiques , et qui ne se retrouvent nulle part dans le lias. Ce sont particulièrement le Trigonia navis et le Gervillia eidoïdes ; le premier de ces fossiles est même tout à fait propre au Jura d'Allemagne et n'a été trouvé jusqu'ici ni en Angleterre ni en France, excepté dans les couches de Gundershofen qui ne sont qu'un prolongement du Jura d'Allemagne.
Les fossiles qui se trouvent dans la couche d'argile inférieure et dans le grès qui lui est superposé, et que l'on rencontre en même temps dans le lias,
sont encore plus abondants dans les grès qu'on n'a jamais rapportés au lias. Parmi ces fossiles, je citerai surtout l' Ammonites Murchison qui y est très-répandu, et qui , sous différents noms, tels
que ceux d' Ammonites opalinus , mandrus , primordialis , et sous d'autres encore, a été reconnu dans toute l'Europe et partout en grande abondance.
En France, ainsi qu'en Angleterre, on a jus-
qu'ici regardé la formation du lias comme limitée
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par les schistes à poissons; l'uniformité, avec laquelle ce schiste s'étend sous le Jura d'Allemagne, montre suffisamment combien la nature a établi une séparation tranchée dans la série des couches par la cessation de ce schiste. HI. JUR & SUPÉRIEUR.
Immédiatement sur la couche d'argile supérieure (oxibrd clay), caractérisée par le Grypluea dilata ta et par l'Ammonites sublvis , repose une
série de couches minces et alternatives de calcaire blanc et de marne qui, d'après le comte de Mandelslohe, atteint en Souabe une épaisseur de
600 pieds. On n'a pas, jusqu'ici, assigné à ces
couches de nom anglais ; elles paraissent tout à fait propres au Jura d'Allemagne. Elles sont très bien caractérisées par une petite térébratule lisse qui s'y trouve en quantité extrêmement considérable, et qui se distingue facilement par l'inflexion considérable de sa valve ventrale et par la carène saillante de sa valve dorsale. Je l'ai décrite depuis longtemps sous le nom de Terebratula impressa. On n'a pas cité jusqu'ici d'autres fossiles essentiellement propres à cette partie du Jura. Vers la Franconie et vers l'extrémité du Jura sur le Mein, l'épaisseur de la marne diminue ainsi que celle des grès bruns qui lui sont inférieurs , et l'on a besoin de quelque attention pour retrouver ces couches au-dessus de Lichtenfels, au-dessus de Bai-
reuth et de Bamberg. Les couches moyennes, blanches et compactes, du Jura supérieur sont formées par des bancs de
coraux. En Souabe , elles sont à découvert sur une
grande étendue, en Franconie elles sont à dé-