Annales des Mines (1839, série 3, volume 16)
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LAMPE DE SUEETÉ
DE M. DU MESNIL.
de la flamme qui part de la mèche, on ne voit plus que deux petites flammèches bleuâtres audessus- des tubes adducteurs de l'air. Une pro-
reprises et dans plusieurs sens d'une hauteur de 2 mètres à 2m,5o sur un sol en pierres dures. La lampe ainsi éprouvée fut ensuite essayée dans une mine. La lumière, d'abord vive, ne tarda pas, au bout de deux ou trois heures , de devenir rougeâtre ; la flamme s'allongea graduellement, commença à fumer, et enfin au bout de quatre à cinq heures, la lampe s'éteignit : on reconnut facilement que le treillis métallique qui termine la cheminée était totalement recouvert à l'intérieur par du noir de fumée. Nous essayâmes de le nettoyer avec une brosse dans la mine même pendant que la lampe fonctionnait, mais il fut impossible d'enlever complétement le dépôt. Dès que la lampe fume, le verre se ternit, devient assez promptement noir ; et l'on est obligé de démonter la lampe pour pouvoir s'en servir
portion encore plus forte de gaz fait cesser toute
-combustion. Si, avant d'atteindre ce point, ou fait de nouveau décroître la quantité de gaz, la mèche se rallume insensiblement, la flamme s'allonge et reprend enfin son aspect primitif. Jamais la combustion du gaz ne s'est propagée en arrière
à travers les treillis qui recouvrent les conduits d'air, lorsque l'expérience a été faite avec le gaz d'éclairage mais avec l'hydrogène pur l'inflammation s'est opérée quelquefois lorsque le treillis métalliq se composait de fils de fer, mais jamais à travers le treillis plus fin formé d.e fils de cuivre jaune. Un phénomène particulier se manifeste quand ,
le gaz commence à brider au- dessus des deux
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encore. Nous fûmes ainsi conduits à supprimer le treillis
treillis. Les petites détonations du gaz produisent
mie espèce de son plaintif dont l'intensité varie avec la quantité de gaz. Ce même son se produit dans les mines lorsque la lampe est plongée dans une atmosphère détonante. C'est un avertissement salutaire pour les ouvriers qui devraient alors se retirer sans délai. Sur le cylindre en cristal fortement échauffé par une combustion prolongée du gaz, on a projeté à plusieurs reprises des gouttelettes d'eau sans qu'il ait éprouvé la moindre altération. En le touchant au moyen de fragments de glace, est parvenu à y déterminer une légère fente. La chaleur était alors assez forte pour faire fondre la soudure -avec laquelle le chapeau est fixé sur la
métallique de la cheminée, et pour n'être pas obligé d'allonger la cheminée je proposai de rétrécir la section supérieure de ce tube. Ce rétrécissement augmente nécessairement la vitesse de l'air chaud au point de sortie, et rend ainsi plus difficile l'entrée du mélange détonant. Il était nécessaire toutefois d'examiner si un courant de gaz passant au-dessus de la cheminée, au moment
même où l'allongement de la flamme intérieure est le plus grand possible, ne pourrait jamais s'allumer : on reprit donc les expériences du laboratoire. Avec une cheminée de 20 centimètres de hauteur et rétrécie à la partie supérieure, il fut impossible d'allumer un courant de gaz hydrogène
cheminée. La lampe'est-assez solide pour n'avoir éprouvé
passant horizontalement au-dessus de la cheminée; mais il a été reconnu qu'un courant qui plongeait
aucune avarie en la laissant tomber à plusieurs
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