Annales des Mines (1840, série 3, volume 17)
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EXPLOITATION DU ZINC
54 Exploita lion par puits et ga.
L'exploitation par puits et galeries est et doit être employée partout où le gîte n'a qu'une faible épaisseur, de telle sorte que lés frais nécessaires pour le mettre à découvert sur une certaine étendue sont comparables au bénéfice que l'on peut retirer du minerai compris dans cette étendue.
Il en est encore de même avec un gîte épais, quand ce gîte est recouvert d'un terrain ou trop puissant, ou trop dur, ou au contraire trop coulant.
Le système d'exploitation, dans toute sa régularité théorique, consiste à rejoindre le gîte au moyen de puits distants de Go à 8o mètres, disposés sur des lignes parallèles distantes de 18 à 20. Entre deux puits tels que A et B,Jig. 7, Pl. I", on mène n ne galerie préparatoire(Forrichtungstrecke)que
DANS LA IIAtTE-SILÉSIE.
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un étage est achevé , on prend l'étage inférieur par la même méthode sans laisser aucune portion du
gîte pour soutenir le toit ; bien au contraire on conduit le travail de manière à apercevoir constamment au toit les bois des vieux travaux. On a donc ainsi toujours au toit et souvent sur une des parois les anciens travaux. Ils forment une masse
argileuse qui se tasse tellement qu'au bout de quelques mois on peut la traverser sans plus de difficulté que le gîte intact, en employant toutefbis les boisages que nous allons décrire. Les galeries préparatoires sont boisées au moyen
d'un cadre complet. Elles ont dans la règle G à 8 pieds de haut; mais on leur en donne jusqu'à o , quand le gîte a cette hauteur et qu'on ne veut pas faire plusieurs étages. Elles ont 4 pieds de
l'on boise solidement parce qu'elle doit durer longtemps. A partir du milieu on pousse perpendiculairement une galerie CD jusqu'aux an-
largeur. Comme la pression est toujours très-forte
ciens travaux, on revient ensuite vers chacun des puits A et B en enlevant le massif AA' B13 par un
en dessous une autre pièce de bois pour maintenir
système de galeries contiguës parallèles à CD. Quand le gîte est peu puissant, on change un peu ce système afin d'épargner le bois. Au lieu de galeries contiguës, on perce deux galeries d'en-
mètre de largeur entre lesquelles on viron laisse un pilier de 2 mètres. On reprend ce pilier en 1
revenant en l'attaquant dans les deux galeries à
la fois et laissant ébouler à mesure. Quand au con-
traire le gîte est trop puissant pour pouvoir l'exploiter en une seule fois sur toute sa hauteur (c'est-
à-dire quand il y a plus d'une dizaine de pieds), on l'exploite par étages de haut en bas. L'exploitation de chaque étage a lieu par galeries contiguës, comme nous venons de l'expliquer. Quand
au toit, on évite d'entailler le chapeau. S'il faut résister en même temps a une pression latérale on préfère, au lieu d'entailler le chapeau, placer écartés les deux poteaux. On fait quelquefois la même chose au-dessus de la semelle. Si la galerie est très-haute, ou la pression latérale très-forte, on soutient encore les deux montants par une pièce
transversale placée à environ 5 pieds au-dessus du sol de la galerie. On emploie pour ce boisage des rondins de sapin de 5, 6 ou 7 pouces de diamètre. La semelle est quelquefois un demi-rondin. Les cadres sont distants de 2 pieds à 3 pieds suivant les cas. Derrière ces cadres on place des lattes de 3 ou 4 pouces de largeur laissant entre
elles des vides de grandeur variable (souvent ou 3" sur les parois et i" ou même moins au toit). Ces lattes sont placées en même temps que la galerie avance.