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Annales des Mines (1840, série 3, volume 17)

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EXPLOITATION DU ZINC

gement. Le mélange de la calamine et du coke se fait dans une auge en bois que l'on amène devant le fourneau. Le minerai et le charbon sont l'un et

l'autre mesurés au volume. On met dans l'auge deux brouettées de calamine calcinée pesant chacune 2 quintaux et 2 à 3 d'escarbilles : cela suffit pour le chargement de dix moufles. On recoupe une seule fois avec une pelle le mélange de mi-

nerai et de coke. On le charge au moyen d'une cuiller demi-cylindrique , qu'on introduit pleine à traversla partie horizontale de l'allonge et que l'on renverse dans la moufle. On charge dans chaque

moufle vingt à vingt-cinq cuillerées : le chargement d'un côté du fourneau dure à peu près une demi-heure. Cinq minutes après qu'une moufle est chargée , elle émet déjà des vapeurs de zinc très-notables : aussi ne doit-on pas tarder à fermer l'ouverture de l'allonge. Cela se fait de la même manière que pour le bas dela moufle. On prend une plaque de grandeur convenable, on l'humecte d'un côté, et on applique une couche d'argile grasse de orn, 02 d'épaisseur. Un ouvrier la saisit alors avec une

DANS LA HAUTE-SILÉSIE.

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.sement des moufles et pour empêcher le zinc de

se condenser en trop grande quantité dans les allonges; pour cela, on se sert d'une porte mobile formée d'un châssis en fonte et d'un treillis en de fer que l'on garnit de petits morceaux de briques

et d'argile. Au milieu de cette porte s'en trouve une autre plus petite , qui sert à introduire un ringard pour déboucher l'allonge horizontale quand elle s'obstrue (ce qui arrive rarement ) , et surtout

à refroidir les allonges quand elles sont trop

chaudes. Une demi-heure après que la porte est fermée, le zinc commence à tomber en gouttelettes; en même temps il se dégage d'abondantes vapeurs. Les ouvriers ont soin de mettre le feu à ces vapeurs au moyen d'un ringard chauffé au rouge. il doit en résulter une perte notable en zinc;

mais. il parait que sans cela la seconde allonge reste trop froide et s'obstrue très- souvent. 2'de pourrait- on pas remédier à cet inconvénient en Louchant partiellement le devant de l'espace dans lequel se rassemble le zinc? 1)tt reste, même en

enflammant les vapeurs, on observe que l'al-

pince, applique contre l'ouverture le côté couvert d'argile ; un autre ouvrier l'y maintient avec un ringard , tandis que le premier la lute avec soin sur tout son contour. Quand on veut déboucher

longe se bouche fréquemment. Les ouvriers doivent avoir soin d'y introduire de temps en temps

plaque avec précaution : elle se détache presque toujours facilement et sans se briser. L'ouverture est encore fermée par la couche d'argile, on la détruit à coups de ringard.

reste à peu près constante pendant les huit heures

une ouverture ainsi fermée , on frappe sur la

L'opération de boucher les dix moufles qui sont du même côté d'un fourneau dure à peu près dix minutes. II ne reste plus alors qu'à fermer le

devant des embrasures pour éviter le refroidis-

l'extrémité d'une tige de fer recourbée à angle droit. La quantité de zinc qui distille augmente de plus en plus pendant six ou huit, heures, elle suivantes, et ensuite elle diminue de manière à devenir nulle au bout de vingt-quatre heures. Dès que le dégagement des vapeurs de zinc a cessé, on enlève les portes, ou ouvre l'allonge horizontale et on fait tomber au moyen d'un ringard courbé à angle droit le zinc condensé dans l'allonge verticale. On enlève le zinc qui s'est rasTome X17.11,