Annales des Mines (1840, série 3, volume 17)
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ANALYSE
samment dans le minéral la présence du chlore et d'une notable quantité d'eau.
Un autre fragment, pris également dans la
partie blanche, a été chauffé fortement au chalumeau sur le charbon. Il s'est fondu sur les bords, mais avec difficulté; en l'humectant avec du nitrate cobaltique et chauffant de nouveau, il a pris une couleur bleue très-foncée; cette dernière réaction
est venue à l'appui de mon opinion sur la présence de l'alumine dans ce minéral.
Un fragment, pris dans la partie moyenne de l'échantillon cité précédemment , a donné un peu d'eau acide, dans le tube ; chauffé au chalumeau, il a présenté des marques plus évidentes de fusibilité, et la couleur bleue s'est manifestée par la calcination avec le nitrate cobaltique Enfin la partie brune du même morceau , -essayée de la même manière, n'a pas laissé dégager d'eau et s'est fondue facilement à la flamme du
chalumeau, en cristallisant par le refroidissement.
Il était assez intéressant d'examiner si l'alumine et l'eau contenues dans le minéral se trouvaient en rapport constant.
Je choisis d'abord, à cet effet, un fragment dans la partie de l'échantillon qui renfermait le plus d'alumine, et je cherchai à déterminer avec exactitude la proportion d'eau combinée. Par la il perdit environ la quinzième partie calcination' de son poids. D'autres fragments, pris dans des parties moins
alumineuses, ont laissé dégager de l'eau en moindre quantité. La partie brune, qui ne contenait pas de quantité appréciable d'alumine, n'a éprouvé qu'une
DU PLOMB GOMME.
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très-faible perte par la calcination : je dois même attribuer cette perte à un dégagement de chlorure plombique. D'après ces essais, il était présumable que la proportion d'eau renfermée dans le minéral était dépendante de la quantité d'alumine; les analyses dont je donne plus loin le résultat, m'ont paru confirmer cette opinion. Je voulus vérifier ensuite si l'espèce minérale, connue sous le nom de plomb-gomme, ne présenterait pas quelques rapprochements avec ces échantillons de plomb phosphaté. Un morceau de plomb-gomme, bien caractérisé par sa structure testacée , ayant été chauffé dans un tube, a décrépité fortement, en laissant dégager beaucoup d'eau ; cette eau n'exerçait pas de réaction acide; réduit en poudre et chauffé fortement, le minéral s'est resserré et agglutiné ; le nitrate cobaltique l'a coloré en bleu foncé. Pour rechercher s'il contenait de l'acide phosphorique, j'ai introduit dans un tube un morceau de potassium avec de la poudre sèche de plombgomme , et j'ai chauffé le tube au rouge naissant La masse s'est rapidement décomposée : après le refroidissement complet, j'ai fait parvenir jusqu'à la partie fondue une goutte d'eau qui a produit immédiatement un vif dégagement d'hydrogène phosphoré , très-remarquable par son odeur; j'ai renouvelé l'essai sur des quantités extrêmement faibles du minéral ; le résultat a toujours été le même, l'odeur d'hydrogène phosphoré s'est constamment manifestée d'une manière non équivoque. Il me parut hors de doute alors que le plomb-gomme renfermait une proportion d'acide phosphorique qu'il restait à déterminer.. Avant de
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