Annales des Mines (1840, série 3, volume 17)
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FORMATION D'ARGILE PLASTIQUE
formé par le terrain de calcaire marin à cérithes, qui repose sur la formation des argiles plastiques supérieures à la grande masse de craie. La forte inclinaison du sol , surtout dans la partie de la commune située au sud de la grande route, met une partie de ces terrains presqu'a découvert sur les flancs du coteau.
En se portant dans la direction qui vient d'être flieurern"1 "indiquée, on trouve, à 7 ou Boo mètres environ bois de la Folie. de distance de la route , le bois de la Folie ; et au lieu dit la Croix des Fossés, sur le penchant de la colline, on reconnaît en affleurement, surtout dans les fossés d'enceinte du bois, une couche épaisse d'argile plastique bleuâtre, contenant en abondance de grandes huîtres fossiles , qui se Lignite en
rapportent au genre Ostrea bellovaca de La-
marck. Sur plusieurs points de ce banc argileux, des veines noirâtres très-prononcées sont l'indice presque certain du voisinage d'une couche de lignite; mais les recherches n'ont pas été suivies
de ce côté, de manière à en démontrer l'existence. Sables
supi,
Au nord-est du bois de la Folie , c'est-à-dire son extrémité la plus rapprochée de la grande route, on remarque une carrière assez étendue qui fournit des sables pour le pavage. Ces sables sont immédiatement superposés aux argiles plastiques; ils renferment des blocs épars de roches quartzeuses et calcaires : leur dépôt total paraît
sieurs aux "rg'à les plastiques.
avoir sur ce point 14 à 15 mètres environ de hauteur. Dans la partie la plus élevée de ces sables se trouvent des fragments isolés et plus ou moins volumineux d'un calcaire grenu, dont la composition est le plus généralement cristalline, paraissant renfermer des grains très-fins , mais
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assez nombreux, de fer silicaté. Ces blocs calcaires sont recouverts à leur surface, et même dans les diverses cavités qu'elle présente, de beaucoup de petites nummulites lisses, à l'état spathique, de débris d'huîtres fossiles, surtout du genre Ostrect flabellula de Lamarck, et de plusieurs espèces de madrépores et turbinolies : ces divers fossiles forment une sorte de croûte qui adhère fortement à la pierre et est encore tout imprégnée du sable siliceux au milieu duquel elle se trouvait. La pierre calcaire ne parait pas renfermer de nummulites dans son intérieur ; on y remarque seulement des débris très-variés de coquilles nacrées et autres, peu caractérisées, mais qui ne peuvent appartenir qu'aux bancs inférieurs du calcaire grossier des environs de Paris. il est évident, du reste, que le dépôt de sable dont il s'agit se rapporte à la partie tout à fait inférieure de cette formation; car le fer silicaté, les nummulites et les turbinolies qu'il renferme en sont les fossiles caractéristiques; j'ai même retrouvé au milieu d'eux, et rapporté intact sur la pierre à laquelle il est adhérent, le petit polypier qui a été décrit par Lamarck sous le nom de Lzazulites urceolata, et qui est reconnu pour appartenir au banc inférieur du terrain de Grignon. Les sables qui viennent d'être décrits ont seulement 3 ou 4 mètres d'épaisseur ; ils forment la partie supérieure d'un grand dépôt siliceux, qui
se prolonge au-dessous d'eux sur Io à ii mètres encore de puissance, et parait ne plus renfermer de fossiles qu'a sa partie tout à fait inférieure, laquelle repose sur la formation des argiles plastiques et des lignites. La configuration du sol,