Annales des Mines (1840, série 3, volume 17)
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TRAITEMENT DES SCHISTES cirivnEuX
raie des mines du pays de Mansfeld , qui traite actuellement environ 34.000 quintaux de matte pour argent, avait le plus grand intérêt à la solution
de cette question ; les essais entrepris par ses ordres ont enfin été couronnés de succès, et main-
tenant la moitié de la matte crue est amalgamée dans l'usine de Gottesbelohnung , près Hettstiidt , et l'on compte bientôt en établir une deuxième pour remplacer l'usine de liquation. L'usine de Gottesbelohnung a été établie sur le plan de celle d'Halsbriick à Freyberg. Je terminerai cette note en rapportant ici les renseignements qu'une journée de séjour sur cette usine m'a permis de recueillir.
L'usine se compose d'un grand bâtiment rectangulaire à deux étages ; au rez-de-chaussée se trouvent : une machine à vapeur à basse pression,
de 36 chevaux de force, qui fait marcher tout l'atelier, 3 fours de grillage, 7 tonneaux d'amalgamation, et 4 tonneaux de déhourbage pour rassembler le mercure disséminé dans le résidu. Au premier étage se trouvent : des séchoirs, un ate-
lier pour le moulage en briquettes des résidus appauvris par l'amalgamation , un atelier pour le pétrissage de la matte avec les réactifs, un moulin à 5 paires de meules et un crible à bascule pour
la matte déjà grillée une fois, etc. Le transport d'un étage à l'autre se fait au moyen de poulies et
de câbles mis en mouvement par la machine. Comme accessoire, l'usine d'amalgamation contient, dans un bâtiment séparé, une fonderie avec deux demi-hauts-fbu rneaux pour la fonte du cuivre noir, et 4 petits foyers pour le raffinage. 1,) Réduction en farine. Bolunahlen.
La matte est amenée à l'usine par morceaux de la grosseur du poing. Elle est bocardée à sec sous
DU PAYS DE MANSFELD.
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bocard ouvert sur le devant ; l'ouvrier chargé de l'opération rejette sans cesse la matte non broyée sous les pilons. La matte ainsi pilée est criblée sur un tamis métallique assez grossier, ce qui reste dessus est repassé au bocard. La poussière qui a traversé le crible est jetée sur un crible très-fin à 1.444 trous par pouce carré. Ce crible, de forme rectangulaire, est enfermé dans une caisse en bois ; un mécanisme particulier en relation avec la machine à vapeur lui imprime des secousses qui font passer la farine à travers les mailles et font tomber le gros à la partie inférieure du plan incliné. Ces grains grossiers sont réduits en farine dans un mou-
lin composé de deux paires de meules en granite
à surfaces unies. Ces moulins sont construits comme les moulins à blé ; la matière arrive par un sac de toile, pénètre par l'axe de la meule volante, et s'échappe par la circonférence. La matte en s'échauffant graisse les meules et rend cette opération assez difficile. Le bocard donne environ moitié farine , l'autre moitié doit passer sous les moulins. Il y a pour les deux moulins un ouvrier recevant 8 à ios.g- par jour. Le bocardage et le criblage se font à la tâche : on donne 1)}11 6s.g pour
100 quintaux de matte ; le bocard occupe un ouvrier et un aide. Les 2 moulins etle bocard doivent
suffire à une consommation journalière de 46 quintaux de matte crue. Pour dissiper la plus grande partie du soufre
e Grillage
et prévenir la formation d'une tropgrande quan- préraratoire. tité d'acide sulfurique dans le grillage avec le sel Forriisten.
marin , on fait un grillage préliminaire niais incomplet. Il s'exécute dans des fourneaux hongrois semblables à ceux qu'on emploie à Freyberg.